Prisonnier volontaire à Auschwitz
Il s'appelait Witold Pilecki. En
septembre 1940, cet officier de réserve dans l'armée polonaise se fait
volontairement arrêter par les allemands à Varsovie, direction le camp
d'extermination d'Auschwitz, dans le Sud du pays. Son idée, explique le site Métronews,
c'est de pouvoir raconter de l'intérieur ce qui se passe dans ce camp et y organiser
un réseau de résistance .
Quelques semaines après son arrivée, il commence à
envoyer des infos aux autorités polonaises clandestines: il est ainsi rapidement
témoin de la mise en place de l'Holocauste, l'extermination systématique des
juifs, observant les chambres à gaz, les fours crématoires en construction. En
parallèle, il crée dans le camp une radio clandestine, organise la distribution
de médicaments et monte même une opération pour inoculer le typhus à des SS en
les infectant avec des poux.
En 1942, il tente de prendre le contrôle du camp
avec son réseau de résistance interne, certain d'être aidé de l'extérieur par
l'aviation alliée. Mais le plan échoue. Il décide alors de s'évader, réussi à
le faire au printemps 1943, " pour raconter lui-même l'abomination
concentrationnaire ". Mais son témoignage reste peu écouté. Après
la Libération, Witold Pilecki reprend son travail d'information, mais cette
fois contre la domination soviétique en Pologne. En 47, il est arrêté, torturé,
jugé et condamné à mort. Pour la première fois en France, son histoire est
racontée dans un livre, Le rapport Pilecki (Editions Champ Vallon).
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