P'tit noir, lubies libyennes, et plan Facs
Avec d'abord une illustration plutôt sympathique et très concrète des inquiétudes autour du pouvoir d'achat, un des grands sujets du moment...
Ils s'appellent Sébastien et Olivier-Christian, ils tiennent une brasserie dans le 9ème à Paris... et c'est l'histoire racontée dans le Parisien-Aujourd'hui en France qui consacrait récemment un dossier au pouvoir d'achat.
Selon le Parisien qui se donne le beau rôle pourquoi pas, c'est après avoir lu ce dossier que nos deux compères ont décidé de baisser le prix du p'tit noir, en le faisant passer d'1 euro 30 à 90 centimes.
Ils expliquent que leurs clients évidemment très contents sont venus leur dire qu'au prix du quartier, le café était devenu un luxe et que pour beaucoup d'entre eux ce petit plaisir du quotidien se faisait justement de moins en moins quotidien... Quant à la brasserie qui baisse les prix, elle affirme qu'elle sera encore gagnante avec deux fois plus d'amateurs du p'tit noir depuis que le prix a baissé.
Et la presse continue aussi de faire la chronique décoiffante de la visite en France du colonel Kadhafi, toujours aussi inimitable...
Mais que va-t-il encore inventer ?
On imagine que la question hante ces temps-ci le sommet de l'Etat.
Kadhafi, encore deux jours pour Sarkozy titre Libération, sous-entendu deux jours de souffrance...
Interminable visite du Guide aux caprices de star et aux déclarations délirantes...
Le séjour du guide libyen en France tourne au cauchemar pour Nicolas Sarkozy écrit le Parisien-Aujourd'hui en France.
Cauchemar aussi pour certains parisiens et pour les policiers chargés de la sécurité.
Parmi les dernières lubies libyennes, la promenade en bateau-mouche qui a bloqué Paris, vous l'avez entendue dans le journal... Ca manquait à Kadhafi : le Parisien raconte comment le Guide de la révolution a subitement eu envie d'un petit tour sur la Seine.
Du coup, par mesure de sécurité, tous les ponts de Paris ont été successivement interdits aux piétons et aux voitures, ce qui a provoqué une gigantesque pagaille tournante au gré de l'avancée du bateau du Guide sur la Seine...
Le Parisien raconte aussi comment on a frôlé l'incident diplomatique lundi soir près de l'hôtel Ritz.
Kadhafi avec sa garde rapprochée est tombé complètement par hasard nez-à-nez avec des agents du Mossad, les services secrets israëliens, qui escortaient l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou... réputé pour son caractère bouillonnant et pas franchement pour ses amitiés libyennes. La Libye qui est toujours officiellement en guerre avec Israël... Entre les Amazones du Guide et les agents du Mossad sur les dents, on imagine que le dérapage n'était pas loin, il paraît en tout cas que les responsables français ont dû intervenir toutes affaires cessantes pour que tout le monde se calme avant que la rencontre devienne franchement explosive.
Et ce n'est pas fini, cinq jours c'est très long soupire un ministre cité dans le Parisien...
Pour France Soir qui raconte aussi ses frasques parisiennes, Kadhafi se fout de nous, c'est le titre à la une... Pour le Figaro, tout ça n'a pas l'air si grave, Sarkozy et Kadhafi au-dessus des polémiques titre le Figaro à la une, le Figaro qui explique comment Sarkozy accompagne Kadhafi sur la voie de la respectabilité.
Nicolas Sarkozy, contesté à gauche et dans une partie de la majorité sur le traitement réservé à Kadhafi, s'explique d'ailleurs lui-même dans le Nouvel Observateur : il souligne que beaucoup d'autres chefs d'Etat avant lui n'ont pas hésité à faire le voyage de Tripoli, mais que lui au moins, il ne l'a fait qu'après avoir obtenu la libération des infirmières bulgares...
Et si on lui fait remarquer que recevoir Kadhafi à Paris, ce n'est pas la même chose qu'aller à Tripoli, il continue d'affirmer que Kadhafi a changé... Une précision intéressante aussi : le président souligne que quand il était ministre de l'Intérieur, il a travaillé pendant quatre ans main dans la main, c'est lui qui le dit, main dans la main, avec les services secrets libyens dans la lutte contre le terrorisme.
Enfin Paris-Match nous emmène sous la fameuse tente de bédouin que Kadhafi emmène dans tous ses voyages...
Egalement dans la presse ce matin, des précisions sur la lutte contre l'échec dans les facs...
Avec une interview de la ministre Valérie Pécresse dans le Parisien... Objectif : diviser par deux en cinq ans le taux d'échec en première année à la fac.
Un taux qui est aujourd'hui de 50 pour cent... La ministre veut en finir avec ce qu'elle appelle une sélection par l'échec.
Parmi les solutions qu'elle propose : dès février prochain, un dédoublement des classes, plus d'heures de cours, et un tutorat généralisé, avec un enseignant qui deviendra un peu l'équivalent du prof principal des collèges et lycées... Chaque étudiant de première année aura son enseignant référent.
Et le Figaro aujoute une précision : le montant de l'enveloppe pour financer cet effort contre l'échec dans les premières années de fac, 300 millions d'euros supplémentaires d'ici cinq ans.
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