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Les secrets de la cavale de Ben Laden

On le croyait dans une grotte afghane, Ben Laden se cachait en plein ville de Peshawar. Autre actualité au sommaire, la présidentielle : Sarkozy tape sur la CFDT, Mitterrand tacle la gauche, et Philosophie Magazine rapproche le président sortant du penseur anglais Hobbes, et le socialiste de Jean-Jacques Rousseau.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
  (©)

Une des veuves d'Oussama Ben Laden révèle les
secrets de sa cavale.

 

La plus jeune des épouses du terroriste
milliardaire a raconté sa fuite aux services secrets pakistanais. Amal Ahmad
Abdul Fateh a 30 ans. Elle a été blessée dans l'opération des forces spéciales
américaines qui ont tué l'ancien chef d'Al Qaïda, rappelle Le Figaro. C'était
il y a bientôt un an, le 2 mai 2011. La jeune femme suivait son mari depuis près
de 10 ans. Immédiatement après les attentats du 11 septembre, les membres du
clan Ben Laden se dispersent. Les Etats-Unis traquent le terroriste dans les
montagnes afghanes. Le monde entier l'imagine terré au fond d'une grotte. Il se
cache en fait à Peshawar, l'une des plus grosses villes du Pakistan, où il a
rejoint son épouse. L'homme le plus recherché du monde a décidé de se fondre
dans la foule anonyme.

En neuf ans de cavale, Ben Laden vit dans
sept villes différentes, avec sa famille. Détail étonnant : le fugitif a eu 4
enfants pendant cette période. 2 d'entre eux sont nés dans des hopitaux
publics pakistanais.

Ces révélations ravivent les tensions entre
Pakistan et Etats-Unis. Washington y voit une preuve de plus que Ben Laden
disposait de complices très haut placés. Des soupçons renforcés par l'attitude
d'Islamabad vis-à-vis des veuves du terroriste. 3 d'entre elles sont jugées à partir
d'aujourd'hui, pour séjour illégal au Pakistan. Elles risquent 5 ans de prison,
ce qui éviterait au gouvernement pakistanais de les livrer, elles et leurs secrets, aux
services de renseignements américains.

Nicolas Sarkozy accélère, à moins de 3
semaines du premier tour.

Le chef de l'Etat doit dévoiler cette semaine
son programme chiffré. A quelques heures d'un meeting ce soir à Nancy, il a
accordé une interview aux journaux du groupe l'Est Républicain.

Le candidat sortant mise sur la continuité.
Il maintient les 115 milliards d'euros d'efforts budgétaires planifiés
jusque-là. Après la fonction publique, Nicolas Sarkozy veut mettre les
collectivités territoriales au régime sec. Et de citer, au hasard, la
communauté urbaine de Lille, fief de Martine Aubry, montrée du doigt pour la
multiplication des postes. Le chef de l'Etat sort ses chiffres : les effectifs
des régions ont augmenté de 175% en 10 ans, +174% pour les intercommunalités.
Pas un mot en revanche, sur les transferts de compétences de l'Etat vers les
collectivités, qui expliquent en partie ces hausses d'effectifs.

Nicolas Sarkozy a décidé de taper fort. Il
cogne sur les socialistes, accusés de laxisme, il frappe aussi sur les
syndicats, brocardés pour leur manque de partialité. Après la CGT, au tour de
la CFDT de subir ses attaques. Interrogé sur la colère des salariés d'Arcelor
Mittal à Florange, le Président-candidat dénonce la position des représentants
syndicaux. "Ne mélangeons pas les ouvriers inquiets et les permanents de
la CFDT. Ils trahissent la confiances des salariés, ils sont venus m'insulter
et essayer de casser mon siège de campagne", lors d'une manifestation à
Paris.

Finalement, seul Jean-Luc Mélenchon échappe à
la colère présidentielle.
Le candidat du Front de gauche est décrit
comme un homme de qualité. "Il a au moins un mérite, lâche Nicolas
Sarkozy, il défend des idées." Sous entendu : au contraitre des autres
prétendants à l'Elysée. Flater le Front de gauche pour mieux tacler
le PS, tout en chassant sur les terres du FN. Une droitisation qui inspire une analyse
étonnante à Frédéric Mitterrand, dans Le Parisien / Aujourd'hui en France. Pour
le ministre de la culture, Sarkozy "fait avec le Front national ce que
François Mitterrand faisait avec le Parti communiste. Bien sûr, poursuit le
neveu de l'ancien président PS, il y a toujours dans ce baiser de la mort le
risque que le cadavre vous refile un mauvaise maladie." En guise de soutien, l'Elysée préfèrera
sûrement retenir le titre de l'interview : "l'arrivée de la gauche au
pouvoir serait une catastrophe."

François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui se
retrouvent en une de Philosophie magazine. L'un est grimé en Jean-Jacques
Rousseau, l'autre porte les vetements de Thomas Hobbes, le philosophe anglais.
Un photomontage pour illustrer "la face cachée de la lutte" pour
l'Elysée.

Michel Eltchaninoff, rédacteur en chef adjoint de Philosophie
magazine
évoque dans l'Hyper revue de presse les similitudes entre le candidat
socialiste et le père du contrat social, alors que le président sortant se
rapproche de l'auteur du Léviathan.

A Strasbourg, le maire veut généraliser le
vélo sur ordonnance!

Roland Ries a annoncé hier un projet
d’expérimentation liant santé publique et pratique du vélo. L'initiative fait
la une des Dernières Nouvelles d'Alsace. Il s'agit tout simplement d'inciter
les médecins à prescrire une activité physique à certains patients souffrant
d'obésité, d'hypertension ou de diabète. La mairie souhaite lancer une
convention début septembre, avec une cinquantaine de praticiens de
l'agglomération.

Le généraliste ou le spécialiste prescrirait,
en complément de médicaments, l'utilisation gratuite du Velhop, le vélo en
libre service strasbourgeois. La ville se chargereait de mettre 100 bicyclettes
à disposition des patients, qui pourront vérifier si quelques coups de pédale
valent mieux qu'une pilule coupe faim.

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