Les court-circuits des élus du nucléaire : les "apparentés EDF"

On découvre dans la presse comment le lobby nucléaire s'organise à l'Assemblée...

C'est un petit groupe de députés qu'on appelle dans couloirs de l'Assemblée les "apparentés EDF"... Ils sont à la Une de Libération qui va fort en les rebaptisant dans son gros titre "les élus du nucléaire". S'appuyant sur un rapport de Greenpeace, Libération a enquêté sur ces relais de la filière de l'atome au Parlement. Ils s'appellent Hervé Mariton, ou Christian Bataille au PS, au total une trentaine de députés et sénateurs.

Pour Libération, avec les industriels du secteur, ils font partie des vrais patrons du nucléaire français. Tous ont dans leur circonscription des installations nucléaires et donc des emplois à défendre. Une carte électorale qui recoupe la carte de l'atome en France.

Des élus qui monopolisent le travail parlementaire sur la question nucléaire, malgré ce que Libération considère comme des liaisons dangereuses avec EDF ou Areva. Pour François Sergent dans Libération, c'est au minimum une confusion des rôles et de dangereux court-circuits quand les intérêts de ces géants industriels ne sont pas les mêmes que ceux de la France et des Français.

Un chiffre dans la presse : celui de la fraude à la SNCF et à la RATP...

Combien coûte la fraude aux transports en commun ? C'est l'objet de beaucoup de fantasmes. Le ministère des Transports a voulu jouer la transparence en répondant à la question d'un député, et la réponse est dévoilée dans les Echos : 400 millions d'euros par an, dont 300 millions à la SNCF et 100 millions à la RATP.

Ce qui représente 5 pour cent des voyageurs qui fraudent sur le réseau parisien. A la SNCF, les taux de fraude sont très variables en fonction des régions : faibles en Alsace, mais très marqués en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Et contrairement à une idée reçue, la fraude varie peu d'une année sur l'autre, et ne serait donc pas en hausse du fait de la crise.

Et maintenant une expérience incroyable et peut-être inquiétante : un cerveau humain a pu être activé à distance...

C'est la première expérience de "télépathie" entre-guillemets, d'une forme de télépathie par Internet entre deux êtres humains et c'est raconté dans Le Figaro. Vous vous souvenez peut-être qu'en mars dernier, une première expérience avait été conduite sur des rats, des chercheurs avaient pu faire communiquer entre eux deux rats distants de plusieurs kilomètres uniquement par la pensée. Expérience déjà troublante.

Cette fois, l'université de Washington a réussi le même tour de force sur deux cobayes humains et c'est raconté par Stéphany Gardier dans Le Figaro. Les deux volontaires étaient assis chacun dans une pièce à quelques centaines de mètres de distance. Chacun devant un ordinateur. Le premier cobaye porte sur la tête un bonnet recouvert d'électrodes qui enregistrent les ondes de son cerveau. Sur l'écran de l'ordinateur, un jeu vidéo simple. Quand une cible apparaît sur l'écran, le cobaye doit se concentrer pour imaginer le geste qu'il ferait pour tirer sur la cible en appuyant sur la barre d'espace du clavier. Les ondes cérébrales correspondantes sont captées, puis envoyées par Internet.

Dans l'autre pièce, à l'autre bout du campus de l'université de Washington, l'autre cobaye a lui aussi un ordinateur avec le même jeu vidéo, mais l'écran est dans son dos pour qu'il ne puisse rien voir. En revanche, le clavier est devant lui. Sur sa tête, un casque de stimulation magnétique du cerveau. Le dispositif reçoit les ondes cérébrales envoyées via Internet par le premier joueur. Et soudain, la main du cobaye a comme un réflexe involontaire, il parlera ensuite d'avoir eu l'impression d'un tic nerveux. En fait il vient d'appuyer sans l'avoir voulu sur la barre d'espace au moment où son collègue a seulement pensé le mouvement, comme si un cerveau avait télécommandé l'action d'un autre cerveau.

Un spécialiste français souligne dans Le Figaro que les techniques utilisées par les chercheurs américains sont connues et utilisées depuis longtemps. Mais c'est la première fois que ces techniques sont mises en oeuvre ensemble pour connecter deux cerveaux humains, et c'est évidemment spectaculaire. Spectaculaire et inquiétant : pour rassurer ceux qui imaginent déjà des humains robotisés, le cerveau asservi par des machines, les responsables de l'expérience ont tenu à souligner qu'il est impossible d'utiliser leur système sur une personne qui ne serait pas totalement consentante. Ca vous rassure vraiment Mathilde ?

Et puis toujours en feuilletant la presse, un mystère archéologique en Israël...

Le mystère de la pyramide engloutie du lac de Tibériade en Galilée. Le nouvel Observateur raconte que dans ses eaux troubles, des chercheurs sont tombés par hasard sur un immense cône de pierres. Le secret était réservé depuis dix ans à un petit cercle d'initiés. En 2003, une équipe de géophysiciens se rend sur les rives du lac de Tibériade pour une étude topographique de routine. Mais en analysant des images faites avec un sonar, stupéfaction : quelque chose d'anormal gît au fond du lac. Une forme circulaire qui ne colle pas avec le reste du paysage.

Des plongeurs vont ensuite explorer la zone et faire une découverte stupéfiante : sous les eaux du lac dort une étrange pyramide de blocs de pierre qui a tout d'une construction artificielle d'une dizaine de mètres de haut et dont le poids est estimé à 60 000 tonnes.

Les géologues alertent des collègues archéologues qui pensent avoir affaire à une sépulture ou à un lieu de culte. D'autres hypothèses plus farfelues circulent aussi sur Internet, où des experts auto-proclamés affirment déjà qu'il est impossible que des hommes aient pu construire ça et que des extra-terrestres sont donc passés par là.

Pour en savoir plus, il faudrait une exploration sous-marine qui s'annonce compliquée et très coûteuse. Les eaux du lac de Tibériade, théâtres notamment d'épisodes marquants de la vie de Jésus, de la pêche miraculeuse à la dernière apparition de Jésus ressuscité à ses disciples, vont donc garder pour encore longtemps les secrets de cette étrange pyramide. Reportage signé Bernard Loupias dans Le nouvel Observateur.

Enfin pour finir, la parution aujourd'hui du numéro 7 de France Culture Papiers...

Et oui depuis 7 numéros, France Culture, c'est aussi une radio qui se lit. France Culture Papiers est trimestriel, il sort aujourd'hui en kiosque et en librairie.

Au sommaire, l'anniversaire des 50 ans de nos confrères et une sélection d'émissions des derniers mois, entre autres, comment les jeux vidéo sont-ils devenus des outils de communication politique, ou encore dans un autre genre de jeu et de politique, comment Américains, les Russes et les Français concluent le deal de la guerre froide en 1957 et au coeur de l'Antarctique.

Avec en plus un contenu publié avant même sa diffusion à l'antenne, cette fois c'est un grand entretien avec Erik Orsenna, l'homme qui rend le monde appétissant à travers ses voyages et ses multiples passions, Erik Orsenna à découvrir en "Tintin flingueur" dans le numéro 7 de France Culture Papiers.