Le Tchad, la grève, le Goncourt et la Trabant
Et ce matin c'est bien sûr le voyage au Tchad qui fait très largement la une de la presse...
Et en résumé en quelques titres : Un dimanche au Tchad, c'est le Parisien-Aujourd'hui en France, Sarkozy l'Africain pour France Soir, Bienvenue sur Air Sarko titre Libération, qui décrypte l'arrière-plan diplomatique, le coup d'éclat humanitaire de Nicolas Sarkozy au Tchad, ça c'est le Figaro... L'Opération éclair de Nicolas Sarkozy au Tchad à la une de La Croix...
Sarkozy au Tchad, c'est Sarkoman à N'djaména dans Paris-Normandie, Sarkozy qui se prend pour Zorro au secours des Zozos dans la République du Centre...
Egalement à la une ce matin : les conflits sociaux et les grèves qui s'annoncent...
L'Humanité a choisi de faire son gros titre ce matin non pas sur l'affaire de l'Arche de Zoé, mais sur "les 5 sales coups qui font monter la pression" , c'est la Une : retraites, pouvoir d'achat, universités, emplois publics et carte judiciaire. Certes dit l'Huma chacun se réjouit du dénouement heureux au Tchad pour les journalistes et les hôtesses de l'air. Mais regrette que le président, toujours prêt à sauter devant une caméra, dans un avion ou sur une faramineuse augmentation de salaire, soit moins pressé de négocier avec les salariés qui font faire grève dans les prochaines semaines.
D'ailleurs on saura ces jours-ci quelle sera l'ampleur de la grève dans les Transports rappelle le Parisien.
Un événement littéraire aussi dans l'actualité : le coup d'envoi de la saison des Prix avec le Goncourt et le Renaudot...
Ce sera tout à l'heure à 13 heures chez Drouant, le célèbre restaurant parisien.
Enjeu littéraire, mais aussi enjeu financier majeur rappelle les Echos.
Et l'éditeur ou le libraire n'est pas le seul à profiter de la manne, on y pense moins mais c'est presque aussi important pour le distributeur, qui récolte entre 6 et 9 pour cent des retombées d'un Goncourt.
Un exemple dans le magazine Lire, c'est Gallimard qui distribue les livres de la jeune maison d'édition Sabine Wespieser, une victoire tout à l'heure pour le Canapé rouge de Michèle Lesbre serait donc aussi une bonne affaire pour Gallimard.
Enfin un anniversaire...
50 ans, c'est l'âge de la Trabant, rappelle Libération, la Trabi comme les Allemands de l'Est l'appelaient familièrement, carrée comme un bout de chocolat, dit Libération, la voiture symbole de l'ex-RDA... qui connut son heure de gloire à la chute du mur de Berlin en 89, quand des milliers d'Allemands de l'Est se ruèrent à l'ouest au volant de leur Trabi toutes pétaradantes et toutes polluantes.
Avis aux nostalgiques, la société Trabisafari la propose aujourd'hui en location à Berlin pour partir à la découverte des dernières reliques du marxisme-léninisme.
Elle en est une elle-même, car le Figaro qui rappelle aussi cet anniversaire, souligne de son côté que la Trabant a réussi à défier quelques paradoxes, comme d'avoir été plus chère d'occasion que neuve en raison du délai d'attente pour en avoir une, il fallait dix à quinze ans d'attente en moyenne.
Loin des voitures actuelles sur-équipées en options de toutes sortes, c'était un modèle de simplicité, rappelle la Croix, pas de pompe à essence par exemple, le réservoir du mélange deux-temps était simplement placé au-dessus du moteur alimenté par pression naturelle.
Et la Trabi pourrait bientôt connaître une nouvelle jeunesse nous dit aussi la Croix : flancs ramassés, habitacle surbaissé, look inimitable, le prototype Trabi 2007 n'est pas passé inaperçu au dernier Salon automobile de Francfort.
Certes, pour l'instant, ce n'est qu'un modèle réduit, mais après la nouvelle Coccinelle, et la nouvelle Mini, c'est l'heure de la nouvelle Trabi... les contacts seraient déjà en cours avec BMW, qui est à l'origine de la nouvelle Mini, et qui pourrait fournir la base de la futur Trabi.
La Trabant dit la Croix reste le gadget phare d'un Etat disparu corps et bien, l'ex-RDA, un pied de nez à la modernité qui réjouit les nostalgiques de l'Est... Et elle a toujours ses fans, 70 000 Trabant circulent encore en Allemagne...
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