Cet article date de plus de treize ans.

Le prix du sang, l'héroïne à la campagne

Le monde de la transfusion sanguine redoute la fin du principe du don anonyme et gratuit face à la pénurie de plasma. Egalement au sommaire : une nouvelle mode inquiétante dans le monde rural avec l'apparition de l'héroïne, drogue urbaine des années 70-80, qui s'invite de plus en plus dans les campagnes françaises.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Franceinfo (Franceinfo)

 

A la une : le portrait de la France 2011 par l'Insee, l'héroïne, produit urbain des années 70-90, qui s'invite de plus en plus dans les campagnes, les inquiétudes pour le principe du don du sang anonyme et gratuit, François Hollande privé de France Football.
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La revue de presse et du Web

 

 

 

 

Avec d'abord ces inquiétudes pour le don du sang...

L'Etablissement français du sang vient de lancer un cri d'alarme, un appel à la mobilisation des donneurs car les réserves de sang sont à un niveau trop bas, qui fait même craindre le report de certaines opérations dans les hôpitaux... Le Parisien l'évoquait hier...

Aujourd'hui, face à la pénurie chronique de plasma sanguin, l'Express pose une question qui fait frémir le monde de la transfusion  : l'Express se demande si la France n'est pas en train d'abandonner le sacro-saint principe du don de sang anonyme et gratuit.

Bref pourra-t-on bientôt se faire payer pour donner son sang, un tournant redouté par les médecins et les bénévoles. Selon l'Express, le risque de pénurie de plasma est réel concernant la production nationale. D'où la possibilité d'utiliser du plasma d'origine étrangère et surtout du plasma issu de prélèvements rémunérés. La Société française de transfusion sanguine doit d'ailleurs saisir le Comité d'éthique pour lui demander son avis sur cette très délicate question qui en amène une autre, tout aussi redoutable, qui va fixer le prix du sang si le sang a un prix...

Une nouvelle mode inquiétante dans les campagnes françaises...

Avec des chiffres sur la consommation des drogues en Europe... On y apprend dans le Parisien et Aujourd'hui en France que l'héroïne reste encore la principale cause de mortalité chez les consommateurs de drogues européens. Mais il y a aussi un phénomène nouveau constaté par les enquêteurs spécialisés de l'Observatoire européen des drogues : l'héroïne qui était un produit urbain s'invite de plus en plus dans le monde rural.

Par exemple à Tournon dans l'Ardèche, devenue plaque tournante de l'héroïne dans la région : il faudra revoir les cartes postales... Selon le Parisien et Aujourd'hui en France, à Tournon, la drogue circule librement... L'héroïne inonde les petits villages du plateau ardéchois, les gendarmes ont démantelé ces dernières années une trentaine de réseaux de revente, parfois jusque dans des villages perdus...

Les enquêteurs précisent même que la dernière filière repérée fonctionnait selon le principe de la réunion Tupperware, les revendeurs organisaient des réunions chez eux. Ca c'est pour le trafic à l'ancienne, car l'autre grand canal de diffusion passe par les réseaux sociaux sur internet. Dans un cas comme dans l'autre, le Parisien souligne qu'avec cette nouvelle mode, les consommateurs d'aujourd'hui ont oublié les ravages de l'héroïne et les surdoses en série des années 70-90.

Et comme le monde est petit, le retour de l'héroïne et son arrivée dans les campagnes s'explique aussi par la hausse de la production là où la drogue est un produit du terroir, en Afghanistan, une hausse qui favorise la baisse des prix et la multiplication des réseaux jusque dans les campagnes françaises.

La presse à la Une

 

 

 

 

A la une de la Dépêche du Mid i : "Golgota Picnic, la pièce qui fait scandale". Elle est jouée à partir de ce soir et jusqu'à dimanche au théâtre Garonne à Toulouse. Une pièce jugée blasphématoire par des catholiques qui appellent à manifester devant le théâtre, tandis qu'une contre-manifestation est organisée pour défendre la liberté d'expression.

 

 

 

                  

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