Cet article date de plus de treize ans.

Le made in France en danger chez Siemens, la tour Eiffel "bio"

Siemens, malgré des aides publiques, pourrait rapatrier en Allemagne la production de ses systèmes de métros automatiques fabriqués en France. Egalement au sommaire, la Syrie, le pays où on torture les enfants, les inquiétudes autour de la collecte du sang et le projet un peu fou mais très sérieux de faire de la tour Eiffel le plus grand arbre du monde.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Franceinfo (Franceinfo)

L'invité de l'Hyper revue de presse : Jon Henley, grand reporter au Guardian, pour évoquer une journée presque historique en Grande-Bretagne, avec le très inhabituel appel à une grève massive dans le secteur public pour protester contre la réforme des retraites.

La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine : le "dîner caché", la dernière mode des dîners en ville.

La revue de presse et du Web

Le made in France en danger chez Siemens...

Libération révèle que malgré des aides publiques, et malgré son démenti, le groupe allemand pourrait bien rapatrier en Allemagne la production des métros automatiques jusqu'ici fabriqués à Châtillon. Des rames destinées au métro parisien. Selon Yann Philippin, Siemens envisage de délocaliser outre-Rhin cette pépite technologique française. Ce qui fait désordre, c'est que le constructeur a reçu plus de 26 millions d'euros d'aides publiques.

Libération souligne que si le projet de délocalisation passe mal, c'est que les automatismes pour métro sont nés et enraciné en France, ça remonte à Matra, filiale de Lagardère, c'était avant le rachat par Siemens, quand Matra inventait en 1983 le premier métro sans conducteur au monde. Une pépite technologique parce que ces systèmes de pointe cartonnent à l'export, les  systèmes français équipent des dizaines de grandes villes dont New York ou Mexico.

Aujourd'hui, face aux craintes de délocalisation, l'intersyndicale de la filiale française de Siemens dénonce une décision industrielle incohérente. Et ce n'est pas le seul risque qui pèse sur la France : toujours selon Libération, Siemens envisage aussi de délocaliser en Autriche le métro Cityval avec à la clé dans les deux dossiers des menaces pour l'emploi. 

Le régime syrien à nouveau mis en accusation...

La Syrie, le pays où on torture les enfants : le Figaro dévoile une enquête des Nations Unies accablante pour le régime syrien accusé de crimes contre l'humanité. Parmi les quelque 3500 opposants syriens tués depuis la mi-mars, il y aurait 256 cas recensés d'enfants, victimes des mêmes atrocités que les adultes, parfois violés devant leurs parents, battus à mort et privés d'enterrement.

Pour Pierre Rousselin dans le Figaro, la brutalité de la répression en Syrie atteint des niveaux effarants, et face à l'abominable, il y a urgence à écourter l'agonie du peuple syrien.

On reparle aussi ce matin dans la presse du casse-tête de la collecte du sang...

Une question qui reste sensible... Selon le Parisien et Aujourd'hui en France, jamais la France n'a eu autant de difficultés à collecter du sang, ce qui s'explique par la baisse du nombre des donneurs et par une demande en forte hausse en raison des progrès de la médecine et du vieillissement de la population.

Faudra-t-il aller chercher du sang à l'étranger en abaissant la sécurité sanitaire de la collecte ? Le ministère de la Santé écarte catégoriquement cette idée, et pourtant c'est bien la crainte du professeur Philippe Rouger, le président de la Société française de transfusion sanguine. Il affirme dans le Parisien que l'idée a bel et bien été envisagée, et que même si elle est provisoirement écartée, elle reste d'actualité.

Il précise même que des industriels étrangers font un intense lobbying pour s'inviter dans ce qui n'est pas pour l'instant un marché. Le problème souligne le professeur Rouger, ce n'est pas d'aller chercher du sang à l'étranger, mais de s'adresser à des sociétés privées qui font du sang un véritable business et dont les méthodes de collecte sont éthiquement à l'opposé de celles de la France où le don est anonyme et gratuit. 

Faire appel au privé, ce serait dit-il un premier pas de fait vers la rémunération du don en France, ce qui serait catastrophique et ce qui serait en plus la voie ouverte vers la rémunération du don d'organes...

Attention prévient le professeur Rouger dans le Parisien, aujourd'hui, c'est tout le système mis en place en France suite à l'affaire du sang contaminé qui est en danger.

En feuilletant la presse, on découvre aussi un projet un peu fou pour relooker la tour Eiffel...

La tour Eiffel deviendra-t-elle d'ici quelques mois le plus grand arbre du monde ? On n'est pas le 1er avril et le projet dévoilé dans le Figaro est très sérieux. Pour 72 millions d'euros, la tour Eiffel pourrait être recouverte de quelque 600 000 plantes, un manteau végétal qui l'habillerait pendant quatre ans.

Ce qui lui donnerait la charge symbolique de faire rayonner la France comme le fleuron de l'écologie aux yeux du monde. Une prouesse technologique, mais aussi un modèle sociétal, emblématique des valeurs du IIIème millénaire. Les 7 millions de touristes qui escaladent cette ferraille kafkaïenne feraient désormais de l'écotourisme.

La Dame de fer bio aurait en plus un bilan carbone négatif, elle en absorberait plus qu'elle n'en rejetterait. En plus, elle serait exemplaire en produisant de l'oxygène, en captant les métaux polluants, et en réintégrant la biodiversité dans la ville en y attirant oiseaux et insectes...

La Dame de fer transformée en Dame verte, un projet dingue résume le Figaro, mais au moins ça a de quoi faire rêver, ce qui n'est déjà pas si mal par les temps qui courent.

La presse à la Une

A la une d'Ouest France : la grogne des usagers de la SNCF à l'approche de l'échéance du 11 décembre, la date d'une petite révolution à la SNCF des changements d'horaire pour 85 pour cent des des trains.

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