Le Kenya au bord de la guerre ethnique, le jeûne de Bové et le journal de Carla B.
Vos journaux s'inquiètent ce matin de l'embrasement du Kenya. "Après la fraude, les massacres. Le pays bascule dans le chaos" titre à sa une L'Humanité. L'Humanité qui publie en une, la photo de Kenyans révoltés, le poing fermé et levé, une arme à la main, l'oeil plein de colère. Ils viennent, semble-t-il, de piller un bidonville. Juste derrière eux, au second plan de la photo, on voit des cabanes aux toits de tôle enflammées. Les flammes atteignent plusieurs mètres de haut.
Le même cliché, quasiment le seul que l'on ait pour l'instant, est également à la une du Figaro, du Parisien, ou encore de La Croix.
Le Républicain Lorrain et La Charente Libre consacrent eux aussi leur une à cette "crise qui tourne au carnage", à cette "démocratie noyée dans le sang". Pourtant, "ces dernières années, le Kenya apparaissait comme une oasis de stabilité dans une Afrique de l'Est minée par les conflits", remarque Dominique Garraud dans son édito de La Charente Libre. Une croissance de 5% depuis 2002, une industrie touristique florissante et une cohabitation apparemment apaisée entre les principales ethnies pouvaient faire passer ce pays pour un modèle africain", poursuit-il. "Mais derrière cette belle vitrine le feu couvait".
Dans Le Parisien, vous trouverez aujourd'hui, page 9 un article qui vous explique "pourquoi le Kenya s'embrase".
Ce matin, la presse internationale fait aussi ses gros titres sur le Kenya. Surtout la presse anglo-saxonne- vous savez que le Kenya est une ancienne colonie britannique. Le Herald Tribune s'inquiète de cette "escalade de la violence tribale au Kenya".
Sinon, dans la presse ce matin, José Bové annonce qu'à partir de demain, il entame une nouvelle grève de la faim. L'interview du pourfendeur de la malbouffe est à lire dans Sud Ouest. José Bové confirme en fait ce qu'il avait déjà annoncé le 10 décembre dernier à Millau. Mais ce matin, il donne un peu plus de détails. Il précise donc qu'il commencera cette grève de la faim à partir de demain, avec une quinzaine d'autres personnes, dont le maire de Londigny, en Charente. Ils vont tous se retrouver à Paris, dans un endroit pour l'instant tenu secret, mais qu'ils dévoileront demain matin, pour entamer ce jeûne sous l'oeil des caméras. Un jeûne pour réclamer de la France qu'elle active la clause de sauvegarde sur le maïs OGM, clause que qu'exigent déjà depuis un moment les associations écologistes, clause qui interdirait tout net la culture OGM, pour l'instant, seul le gel a été décidé par Jean-Louis Borloo.
Voilà, sinon, à noter ce matin, dans plusieurs journaux, par exemple dans Le Parisien ou dans Le Figaro, la liste des événements qui vont marquer l'année 2008.
Et puis à noter, le titre de Libération, qui vaut franchement son pesant de cacahuètes. "Economie 2008, pour Sarkozy, l'horizon brunit". Brunit, it, du verbe brunir. Rien à voir avec Carla. Carla qui fait son entrée ce matin dans les colonnes du Canard Enchaîné. En première page, vous pourrez découvrir le journal de Carla B.
Humour décapant assuré. Je vous lis par exemple, à la date de lundi, lundi, date du retour d'Egypte pour Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. Je lis donc. "Lundi. Dans l'avion du retour, tandis que Nic' répète ses voeux avec son parolier Guaino, j'apprends que le virus de la grippe aviaire a fait une troisième victime en Egypte, juste après notre départ. Vu le nombre de poulets qui ont assuré notre protection, on pourrait peut-être passer une visite !"
Revue de presse signée ce matin Sophie Parmentier
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