L'invité de l'Hyper revue de presse : Michel Eltchaninoff de Philosophie Magazine. "Pourquoi ne sommes-nous pas plus heureux ?", c'est la question à la Une du numéro de l'été de Philosophie Magazine. Avec nos conditions de vie, on n'a jamais connu pareil âge d'or. Et pourtant, c'est la crise, c'est la déprime, toutes les enquêtes nous disent que les Français broient du noir, et même qu'ils sont parmi les plus pessimistes en Europe et dans le monde. Un sentiment de malaise qui est donc paradoxal, et c'est ce qui a poussé à la poser cette question, pourquoi mais pourquoi donc on n'arrive pas à être heureux ?L'Egypte, elle est aussi à la Une des journaux cematin... Avec deux photos qui résument la situation : une foule immense réunie au Cairesur la place Tahrir à la Une du Figaro , et 2 personnes seulement à laUne de Libération , deux militaires égyptiens. Le peuple et l'armée. D'uncôté le peuple en liesse, de l'autre l'armée. Pour Fabrice Rousselot dans Libération ,le retour de l'armée au premier plan, c'est aussi le spectre d'un retour versle passé. Le passé d'avant la première révolution égyptienne. Dans Le Figaro , Pierre Rousselin observe que les militaires ont lâchéMorsi comme ils avaient lâché Moubarak. Pas seulement par idéal démocratique,et sans doute pas du tout, mais d'abord pour préserver leurs considérablesintérêts économiques et industriels. Reste donc le plus difficile, comme après la première révolution égyptienne :instaurer un véritable état de droit en Egypte, avec des Frères musulmansdésormais en embuscade. Bref, entre le retour vers le passé, et un avenirdémocratique incertain, l'Egypte est à nouveau à la croisée des pyramides. C'estl'enjeu de "L'été égyptien" qui fait la Une du Parisien etd'Aujourd'hui en France. Une curiosité : la promotion-éclair du nouveau président d'Egypte... C'estrelevé par le Huffington Post : il s'appelle Adly Mansour, c'estdésormais le président par intérim, l'homme de la transition choisi par lesmilitaires. En termes de carrière, c'est ce qu'on appelle une ascensionfulgurante : lundi, il prenait ses fonctions de président de la courconstitutionnelle. Et hier soir, deux jours après, il se retrouve président dupays. Une sacrée promotion. Ce juriste est un énarque, il avait obtenu unebourse pour étudier à l'ENA à Paris avant sa longue carrière judiciaire sous lerégime Moubarak. Parmi les conséquences de la crise égyptienne, des tensions sur lepétrole... C'est expliqué dans Les Echos : alors que le cours du pétrole étaitplutôt orienté à la baisse ces derniers mois, la crise égyptienne a brusquementprovoqué un regain de tension sur le prix de l'or noir à New York et à Londresoù on surveille de près la situation en Egypte, puisque c'est par l'Egypte quetransitent plus de 2 millions de baril par jour en provenance du Moyen-Orient.