Cet article date de plus de douze ans.

La Fifa sifflée par l'arbitre européen. La présidentielle : "lui ou lui ?", et un atlas interactif

Le "missile" du Conseil de l'Europe à la Fifa, épinglée pour des pratiques douteuses après une série de scandales touchant le monde du football. Egalement au sommaire : le dernier round de la présidentielle vu par la presse de nos voisins européens.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
  (©)

Deux invités dans l'Hyper revue de presse ce matin :

 - Julien
Gaertner
, l'auteur du documentaire "Nouvelle vague. Quand le cinéma
prend des couleurs"sur l'intégration des Arabes dans le cinéma
français.

 - Aurélya Guerrero , directrice éditoriale chez
Milan, à propos de "l'Atlas Plus", un nouvel atlas interactif à destination
des familles, qui s'utilise avec un smartphone.

La Fifa, le gouvernement du foot mondial, est à nouveau sur la sellette...

Le Conseil de l'Europe qui regroupe 47 pays vient d'adopter une résolution qui traite officiellement de la bonne gouvernance du sport. Traduction dans Libération : c'est un "missile" tiré contre la Fédération internationale de football. Le Conseil de l'Europe s'inquiète des scandales qui ont terni l'image de la Fifa et celle du foot, en soulignant qu'il est urgent d'intervenir pour éviter d'autres dérives.

La Fifa est épinglée pour traiter les jeunes joueurs africains comme une "marchandise sur laquelle on peut spéculer", d'être frileuse ou même réticente en matière de matches truqués sur fond de paris plus ou moins légaux, en laissant aux journalistes et aux policiers la responsabilité de faire éclater la vérité.

Egalement visés par le Conseil de l'Europe, l'argent qui circule par dizaines ou par centaines de millions d'euros dans des circuits pas toujours assez transparents, ou encore le fonctionnement autocratique de la Fifa, ce qui vise directement son président Sepp Blatter, en poste depuis 1998.

Le Conseil de l'Europe conseille pudiquement de limiter la durée des mandats, de favoriser la pluralité des candidatures, et de mieux lutter contre les diverses tentatives de corruption. Une sorte de carton jaune diplomatique pour la Fifa.   

La suite de la chronique de l'entre-deux tours dans la presse : le dernier round de la présidentielle vue de l'étranger, c'est dans Courrier international...

"Lui ou lui ?", Courrier international imagine la réponse.

D'abord si c'était François Hollande, pour El Païs, c'est d'abord l'homme qui non à l'austérité qui arriverait à l'Elysée. Hommage paradoxal, car pour le quotidien espagnol, c'est aussi le signe que nous vivons une époque triste et médiocre, le candidat socialiste étant désormais considéré sur le Vieux Continent comme le seul capable de reprendre le rôle d'Astérix : l'homme qui de son village gaulois résiste encore et toujours à l'empire germanique de l'austérité.

Et pourtant, paradoxalement écrit encore El Païs, si les Français choisissent l'homme le moins charismatique qui soit - François Hollande - leur décision pourrait avoir un impact considérable dans toute l'Europe, des Français qui dans ce cas pourraient à nouveau faire date dans l'Histoire.

En Suisse aussi, pour le magazine l'Hebdo, certes François Hollande n'a pas un tempérament de boxeur, mais il pratique bien l'esquive, il a le souffle long et une obstination sans faille, et le vrai dur conclut l'Hebdo, le vrai dur, c'est lui...

Et si c'était Nicolas Sarkozy, c'est la deuxième hypothèse toujours dans Courrier international avec la presse étrangère...

Si c'était lui, ce serait l'élection d'un mal aimé en France, mais d'un président estimé en Allemagne... Des Allemands qui ont du mal à comprendre selon la Süddeutsche Zeitung pourquoi sa réélection ne va pas de soi. Pour ce journal allemand, si les Allemands avaient leur mot à dire, Nicolas Sarkozy n'aurait pas beaucoup de souci à se faire.

Vu d'Angleterre, c'est un leader respecté que décrivait récemment le Guardian, certes impopulaire en France, mais jouissant d'une réputation enviable à l'étranger auprès des diplomates et des analystes qui apprécient sa connaissance des dossiers, sa capacité à décider, et ses qualités de stratège.

Un autre portrait nettement moins flatteur...

Cette fois dans le Sunday Times, dans un article au vitriol, qui parle des "mensonges" de Nicolas Sarkozy quand il a affirmé être à Berlin à la chute du Mur ou plus récemment à Fukushima après la catastrophe. "Premiers symptômes de la folie" conclut sèchement Rod Liddle dans le Sunday Times, "on commence comme ça et on finit par ressembler à Bokassa ou Kadhafi".

D'ici peu pronostique le Sunday Times, on l'entendra nous dire qu'il était le cinquième membre des Beatles ou qu'il n'était pas loin quand Neil Armstrong a marché sur la Lune... C'est de l'humour typiquement british, mais dévastateur...

Une charge complètement à l'opposé de l'image de fin stratège évoquée dans le Guardian, et qui s'explique peut-être par ce constat de la Süddeutsche Zeitung en Allemagne, un constat en forme de pronostic sur l'attitude des électeurs français pour le second tour : "rien n'est plus amer qu'un amour déçu"...

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