Cet article date de plus de treize ans.

Kadhafi : avant les contrats, la polémique

Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Avant la moisson des contrats, le vent de la polémique dans la presse...

Un vent brûlant venu du désert, qui déclenche déjà une avalanche de petites phrases...
Ce sont d'abord les prudences de Kouchner, ce matin dans la Croix, accueillir Kadhafi oui mais les yeux ouverts dit le French Doctor, ce sont aussi les avertissements de Rama Yade dans le Parisien-Aujourd'hui en France, Rama Yade se fâche titre le Parisien, elle nous dira elle-même pourquoi, elle sera l'invitée de France Info dans une heure à 8 heures et quart...
Les petites phrases, ce sont aussi, déjà, les mises en garde de François Fillon, qui voudrait un peu plus de solidarité gouvernementale, c'est aussi dans le Parisien, le Premier ministre demande aux donneurs de leçons de tourner leur langue sept fois dans leur bouche avant de parler, on verra si Rama Yade suit les conseils du Premier ministre avant de parler tout à l'heure sur France Info, en tout cas la visite de Kadhafi en France n'a pas commencé qu'elle sème déjà le trouble...

C'est le retour en grâce dit l'International Herald Tribune, mais au milieu d'un concert de protestations.
Visite certes spectaculaire dit le Figaro, mais le Figaro s'adresse à tous ceux qui se déchaînent contre cette visite notamment au PS, il pourrait s'adresser aussi au passage à Rama Yade : non dit le Figaro, la France n'est pas en train de se prostituer devant un tyran d'opérette, la Realpolitik doit cesser d'être un gros mot.
Tout le monde n'a pas l'air convaincu : Kadhafi mon ami, Sarkozy accueille sans complexe le tyran de Libye titre Libération, ce qui donne à la une de France Soir un ironique "Bienvenue Monsieur le démocrate..." Le titre qui résume tout est à la une de la Tribune : la visite à plus de trois milliards...
Trois milliards au moins, de quoi oublier comme dit le Dauphiné libéré qu'il y a deux colonels libyens en un seul homme, sanguinaire sans scrupules ou repenti méritant, diable avec préméditation ou Bon Dieu sans confession. Bref schizophrène comme l'Etat qui s'apprête à le recevoir, dit encore le Dauphiné, l'Etat du coeur ou de la raison, de la morale ou du tiroir-caisse, de la vigilance ou de la realpolitik...

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