"J'ai de la chance !", Farida, revenue de la drogue et de la maladie
Farida, c'est une femme qui a tout connu, une rescapée
"de la drogue, de la maladie, de sa rage intérieure, " explique la
journaliste Sylvia Zappi. Et pourtant cette femme dit : "J'ai de la chance ! "
Retour en arrière. En octobre 1980, le frère de Farida Ben
Mohamed est tué par un policier lors d'un banal controle d'identité. Ce grand
frère, sage, joueur, c'était le héros de la jeune fille, qui bascule alors : "Un gouffre s'ouvre sous ses pieds ".
Elle redouble, se fait régulièrement renvoyer, finit quand
même par décrocher un CAP de secrétariat. Mais elle découvre l'alcool, le shit
et puis elle passe à plus fort : l'héroïne, en intraveineuse ; le début d'une
vie d'errance qui passera par la case prison en 1990, aux Baumettes. A sa
sortie, Farida enchaine les petits boulots, s'accroche grâce au soutien de sa
famille, de son père surtout.
Mais, nouveau choc : 1993, Farida apprend sa séropositivité.
Elle a alors 24 ans. La maladie se déclarera 13 ans plus tard, en 2006. Elle
doit arrêter de travailler : "Je pourrais bosser, j'en ai envie mais je
n'en ai pas le droit avec la pension d'invalidité ," explique-t-elle.
Alors le collectif du 1er juin c'est sa bouée de sauvetage :
"Je m'y suis jetée à corps perdu" dit celle qui continue donc à
estimer qu'elle a eu de la chance! "J'ai toujours eu le soutien des miens,
cela m'a sauvé ".
Farida fait le compte note Sylvia Zappi dans cet article :
de la vingtaine de mômes qu'elle retrouvait enfant au centre social, onze sont
décédés par overdose ou du Sida. Aujourd'hui c'est à leurs frères,
leurs soeurs qu'elle se consacre : "Il faut leur offrir un avenir, ne pas
les laisser sombrer ! "
Images d'actu
Les Burneshas, "les femmes-hommes albanaises".
Le site du photographe Jill Peters
Dronestagr.am, le réseau social des photos de drones
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