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France Info : hommage à Julien Prunet, dix ans après sa disparition

L'hommage à notre confrère non-voyant Julien Prunet, que les auditeurs de France Info connaissaient bien, et qui nous quittait il y a dix ans. Egalement au sommaire, l'Eurovision en Azerbaïdjan, entre corruption et répression, le régime et les opposants espèrent chacun de leur côté tirer profit de l'événement. En France des primes patronales qui font à nouveau des vagues, pour l'ISF, le changement c'est maintenant.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
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Un hommage à Julien Prunet

Julien nous a quittés il y a 10 ans. Journaliste à France Info, il était aveugle depuis l'âge de 7 ans.

Julien Prunet a encouragé de nombreuses vocations. Depuis sa disparition, le monde des "mirauds" comme il disait lui même n'est plus tout à fait le même...

Pour lui rendre hommage, son ami Lucas Menget, accompagné de Julien Hasenfratz et Grégoire Sierra ont réalisé ce Webdocumentaire interactif (à voir ci-dessus).

De très grosses primes patronales créent à nouveau la polémique

Chez Carrefour d'abord : un patron chasse l'autre sur fond de mauvais résultats... Sous la direction du sortant, Lars Olofsson, l'action a perdu 40 pour cent, il va pourtant toucher une retraite chapeau qui pourrait atteindre jusqu'à 500 000 euros, à laquelle s'ajoute 1 million et demi d'euros au titre de la clause de non-concurrence, et pourtant selon les spécialistes, au vu de son bilan chez Carrefour, difficile d'imaginer qu'on va s'arracher ses services. Selon les Echos qui évoquent ces chiffres, c'est une situation qui pourrait d'ailleurs provoquer un tollé...

Deuxième grand patron sur la sellette, Pierre-Henri Gourgeon, le Parisien et Aujourd'hui en France parlent du jackpot de l'ex-patron d'Air France... Alors que les salariés connaissent depuis janvier une cure d'austérité et qu'on craint jusqu'à 5000 suppressions de postes, la prochaine assemblée générale du groupe devrait voter l'attribution de 400 000 euros à l'ancien directeur général au titre là aussi d'une prime de non-concurrence. Pour les syndicats, on achète son silence, et selon le Parisien la nouvelle fait en tout cas l'effet d'une bombe chez les salariés au régime sec.

Du nouveau sur l'ISF

Le changement c'est maintenant, c'était le slogan de campagne de François Hollande, et apparemment il reste d'actualité pour l'ISF... Le nouveau président avait promis un retour à l'ancien barême de l'ISF, bien plus lourd. Le problème, c'est que pour des raisons pratiques et juridiques, c'est difficile à mettre en oeuvre dès cette année.

Qu'importe : selon les Echos, pour que la promesse de campagne soit tenue dès cette année, une taxe exceptionnelle est à l'étude pour 2012. Si elle validée politiquement, cette taxe sera votée par la nouvelle Assemblée cet été, avec un montant égal au différentiel entre l'ancien et le nouveau barême, une taxe payable une fois avant la future nouvelle loi qui inscrira dans la durée l'alourdissement de l'ISF.

L'inoxydable concours de l'Eurovision

Improbable et ringard pour les uns, la finale de l'Eurovision reste contre vents et marées l'un des plus gros événements télévisuels de l'année : avec des chiffres qui donnent le tournis et cette année encore plus que d'habitude, un budget de 25 millions d'euros, des dizaines de trains et de camions et même des Boeing pour amener sur place 300 tonnes de matériel : l'Eurovision va faire son show à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, dans un curieux télescopage culturel dans ce pays musulman et laïc.
Pourquoi l'Azerbaïdjan, parce qu'il a remporté l'Eurovision l'an dernier. A son tour donc d'organiser l'événement... Et à Bakou, le régime a fait les choses en grand, un quartier a été rasé pour faire la place à un palais de la chanson futuriste, car pour l'Azerbaïdjan, l'Eurovision c'est d'abord une vitrine et une formidable occasion de se faire connaître...

Sauf qu'à Bakou, l'Eurovision va danser sur un volcan, c'est le titre du reportage de Pierre Avril dans le Figaro qui raconte comme Guillaume Perrier dans le Monde comment la vitrine clinquante cache un régime oppressif et corrompu aux mains d'une seule famille, celle du président Aliev.
Une affaire de famille, et c'est la même chanson pour l'économie du pays, les mines d'or, le pétrole et le gaz gérés de près ou de loin par le clan au pouvoir sur fond de corruption et de répression, sur fond aussi de rivalité avec l'Iran voisin où on dénonce sans rire les atteintes aux droits de l'homme en Azerbaïdjan.

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