Fabienne Boulin et la vérité ; Cécile Duflot la "tête à claques"
Les titres dans la presse
Revoilà Eric Woerth ce matin à la Une de Libération avec cette question : "le trésorier va-t-il payer ?" Convoqué par le juge, Eric Woerth pourrait être mis en examen pour financement illégal de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007... Pour Vincent Giret, "c'est un double et infamant soupçon qui plane autour du chef de l'Etat : a-t-il enfreint la loi sur le financement des campagnes électorales ? A-t-il profité de la "faiblesse" de Liliane Bettencourt en sollicitant le soutien sonnant et trébuchant d'une milliardaire qui n'avait déjà plus toute sa tête ?", "Woerth sur le gril", pour Libération, "ça chauffe pour Sarkozy".
Ca chauffe beaucoup moins pour Sarkozy dans le Figaro, pas un mot sur ce nouvel épisode de l'affaire Bettencourt... En revanche ça chauffe pour François Hollande, le Figaro qui a enquêté auprès des fiscalistes sur le programme du candidat socialiste. Conclusion en forme d'avertissement du Figaro aux électeurs et en tout cas à ses lecteurs : "le projet Hollande n'épargne aucun contribuable", pour le Figaro, c'est "impôts à tous les étages" et "matraquage fisca" en perspective.
En attendant, avant le matraquage fiscal annoncé, François Hollande se fait surtout rouler dans la farine, c'est la photo à la Une du Parisien-Aujourd'hui en France, un candidat enfariné à la Chandeleur, il a au moins le sens de l'actualité, même s'il ne tient pas à passer pour une crêpe. Avec plus sérieusement des questions soulevées dans le Parisien sur la sécurité du candidat Hollande après ce jet de farine qui a surtout montré que le service d'ordre n'avait pas eu le temps d'intervenir. Un incident considéré comme une alerte sérieuse à la fois dans l'entourage du candidat et par les hommes chargés de sa sécurité. Pour cette fois, il se consolera, mieux vaut finir dans la farine que dans le pétrin...
Egalement à la Une ce matin, l'Allemagne, "est-elle un modèle ?" Question posée par la Croix tandis que les Echos s'intéressent à la méthode allemande pour s'ouvrir le marché chinois.
Enfin deux chiffres à la Une : "la gifle pour Sarkozy", c'est le titre de l'Humanité avec un sondage, 63 pour cent des Français refusent la TVA sociale. Le deuxième chiffre façon Charlie Hebdo : la TVA qui passe à 21,2 pour cent, avec une caricature de Sarkozy qui fait ce commentaire à la Une de Charlie Hebdo, "merde, la TVA va faire plus que moi au premier tour".
La polémique autour d'une affiche de cinéma.
L'affiche qui dérange, c'est le titre du Parisien qui relaye une polémique lancée depuis déjà quelque temps sur Internet... L'affiche en question, c'est celle du film "les Infidèles" qui existe en plusieurs versions. On y voit Gilles Lelouche et Jean Dujardin dans des positions équivoques, le portable scotché à l'oreille, ici dépasse la tête d'une feune femme, là une paire de jambes, et des commentaires du genre "ça va couper, je rentre dans un tunnel".
L'actualité du Web
Les Public Eye People's Awards 2012
Le choix sur le Web ce matin, ce sont
les "prix de la honte décernés" par des ONG suisses. Des récompenses pour les
entreprises qui se distinguent par leur irresponsabilité aux yeux de ces
associations.
Les Public
Eye People’s Awards, ce sont les six prix de la honte pour les six pires
entreprises du monde selon Greenpeace Suisse, l’organisation de la Déclaration
de Bern et l’ONG helvète Public Eye, parrainés par le prix nobel d’économie
Joseph Stiglitz. Des prix remis en marge du forum économique de Davos, comme
une sorte de contre-sommet. Le palmarès de l’édition 2012 est repris par le
blog Big Browser et vous le trouverez au complet sur le site
publiceye.ch. Près de 90.000 internautes ont voté et placé en tête l’entreprise
brésilienne Vale.
Premier
producteur de minerai de fer du monde, deuxième plus gros groupe minier de la
planète, et responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre au Brésil
selon les organisateurs. Vale est avant tout récompensé pour son projet de
barrage en Amazonie. Selon les ONG, ce barrage forcerait 40.000 personnes à
quitter leurs maisons, sans concertation et sans aucun dédommagement.
Les
autres lauréats sont la compagnie d’électricité japonaise Tepco, fustigée pour
sa gestion de la catastrophe nucléaire de Fukushima le coréen Samsung, dénoncé
par les ONG comme "pollueur, champion de l’évasion fiscale ou de la corruption".
La Banque anglaise Barclays, la compagnie minière américaine Freeport et le
producteur de produits agrochimiques Syngenta dont le siège est en Suisse.
Le
quotidien britannique The Guardian a recueilli les réactions de Barclays et de
Vale. Vale qui précise qu’elle ne
détient qu’une part minoritaire dans le barrage dans le projet de barrage mis
en cause. Sur Novethic.fr vous pourrez lire la réaction de Joseph Stiglitz qui
demande simplement que nous "augmentions nos demandes et nos attentes envers les
entreprises en tant que citoyens du monde".
Le guide du nouveau "Journal" de Facebook
En décembre dernier, Facebook lançait
sa nouvelle fonctionnalité : le « journal ». Jusqu’à présent,
vous avez le choix d’adopter ou non cette nouvelle présentation de votre
profil, mais dans quelques semaines, tout le monde y passe, que cela vous
plaise ou non.
Et cette
nouvelle interface de profil est loin de faire l’unanimité, comme le raconte le
site Ecrans.fr. Moins de 8% des utilisateurs de Facebook apprécient cette
nouvelle présentation selon un sondage réalisé par une entreprise spécialisée
en sécurité informatique.
Cette
nouvelle fonction s’appelle donc le Journal, ou Timeline en VO.
Pour
anticiper cette migration forcée vers le Journal, Ecrans.fr vous offre un
dossier complet pour savoir ce qui va arriver à votre profil, les informations
qui vont y être publiées et la visibilité publique de certains éléments.
Et comme le
précise Ecrans, basculer vers le Journal n’est pas un acte anodin. Alors, oui,
c’est beaucoup plus joli, accueillant, avec une la possibilité de mettre une
jolie photo grand format en page d’accueil de votre profil. Mais en un seul
clic, ce sont toutes vos publications qui remontent à la surface.
Y compris vos
vieux statuts oubliés et un peu génants, des photos embarassantes, des abonnements
honteux à des groupes Facebook comme les célèbres "Vivre nu dans un rond
point telle une nymphe des bois", "le dernier qui rejoint ce groupe
est fan de Phil Collins" ou le
culte "Je m’en tape, normal je suis une licorne". Bref, autant
de choses qu’il était très amusant de poster il y a quelques années, mais
difficiles à assumer aujourd’hui, et potentiellement problématiques quand on
cherche du travail… Sachez que vous avez
7 jours pour faire le ménage dans vos informations, et apprendre à maîtriser ce
qui est publiable ou non. Ce dossier d’Ecrans.fr est vraiment très complet pour
vous éviter de tomber dans les pièges de ce nouveau Journal. Et n’oubliez pas,
dans quelques semaines, que vous aimiez ou non, vous n’aurez plus le choix.
L'invité de
l'hyper revue de presse : Jean-Pierre Denis, le directeur de la rédaction
de la Vie. A la Une du numéro de cette semaine, l'une des questions qui s'est
invitée dans la campagne présidentielle au détour du discours de François
Hollande au Bourget : la laïcité... "La laïcité, le mot qui rend
fous" les candidats à la présidentielle, c'est le titre à la Une de la Vie.
La revue de presse et du Web
La phrase dans la presse avec le retour à la Une d'une vieille affaire judiciaire...
"J'arrête de me casser la tête contre les murs de la justice". Une phrase prononcée dans le gratuit 20 minutes par Fabienne Boulin.
Son père, Robert Boulin, ministre de Valéry Giscard d'Estaing, s'est donné la mort en 1979, retrouvé noyé dans 50 centimètres d'eau en forêt de Rambouillet, c'est la version de la justice. A l'inverse, sa fille reste convaincue qu'il a été assassiné pour des raisons politiques.
Mais après 32 ans passés à chercher la vérité, Fabienne Boulin veut prendre du recul. Dans un constat amer dans cette interview dans 20 minutes, elle a compris dit-elle que la justice et la politique veulent définitivement enterrer l'affaire Boulin. Je prends acte, dit-elle encore, que notre République s'éloigne de la démocratie.
Et si elle renonce à tout espoir du côté de la justice française, elle affirme aussi que la CIA a un dossier sur cette affaire, elle veut encore espérer qu'un jour c'est de là que viendra la vérité sur la mort de Robert Boulin.
Un article au ton inhabituel dans la presse régionale...
Un article qui se paye Cécile Duflot, sans beaucoup d'élégance, c'est le moins qu'on puisse dire, un article "injurieux et sexiste" selon rue89, article à lire sur le site de l'Union. Le signataire Bruno Testa était invité à une rencontre avec une délégation d'Europe Ecologie les Verts en campagne dans la Marne.
Le confrère a été visiblement plus qu'agacé par l'attitude de Cécile Duflot, qui selon lui se consacrait beaucoup trop à ses téléphones portables et pas assez à lui et à ses confrères. Résultat : ce papier au vitriol dans l'Union.
Petit florilège : "Cécile Duflot ressemble exactement à ce qu'elle paraît : une tête à claques". "Elle a commencé à me les brouter menu". "Nos remarques tombaient dans le puits sans fond de son regard bovin qui a vu passer plus d'un train", ou encore "peut-être que Cécile la Crécelle en avait tout simplement marre d'entendre sa propre voix au timbre si particulier". Conclusion de l'article : "J'ai préféré fuir et laisser notre autiste verte jouer avec ses téléphones comme d'autres jouent avec leur sex toy dans leur bain".
On ne lit pas ça tous les jours, est-ce une sorte de défi, faut-il le
prendre au deuxième ou au troisième degré ? Alertée de la diffusion de cette prose, Cécile Duflot a réagi sur Twitter, avec un premier commentaire puisé à la même source d'inspiration, un très joli "connard", un tweet qu'elle a préféré ensuite effacer et dont voici la capture d'écran :
Finalement, tout bien réfléchi, le premier tweet a donc disparu, et voici son dernier commentaire, peut-être plus efficace, toujours sur Twitter,
elle se parle à elle-même et voici la capture d'écran :
"Cécile, en répondant au type des bovidés, tu es tombée dans le panneau comme une bleue". Et "il a réussi son coup"...Il faut toujours tourner sept fois son tweet dans son téléphone avant de cliquer.
La presse à la Une
A la Une du gratuit 20 minutes, une vieille affaire, l'affaire Boulin, qui a rythmé la chronique judiciaire depuis tant d'années. Dans 20 minutes ce matin, une interview de la fille de l'ancien ministre. Après 32 ans de combat judiciaire pour établir la vérité sur la mort de son père, elle va prendre du recul : "j'arrête de me casser la tête sur les murs de la justice" et elle dresse un constat amer sur la justice française.
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