Et tout à coup, la cérémonie dérape...
Cela s'est passé
mercredi, à Bangui. " Ce n'était pas un simple massacre de plus dans une
ville qui en a déjà beaucoup connu " explique l'envoyé spécial du Figaro. " C'est
le symbole d'un pays qui ne parvient pas à juguler les vengeances ".
De quoi s'agit-il? De
la mort d'un homme donc. Une journaliste de l'AFP raconte sur le blog " Making
Of " de l'agence, récit accompagné de photos difficilement soutenables.
Mercredi, la
nouvelle présidente centrafricaine avait organisé une cérémonie pour marquer la
renaissance de l'armée nationale, celle là même qui avait été défaite par les
opposants, les Séléka. Tout se passe bien, le discours est grandiloquent,
acclamé par ces militaires à qui on promet de retrouver salaire et fierté.
Les officiels s'en
vont, et soudain un attroupement. Des soldats se jettent sur l'un d'entre
eux, accusé d'être un ancien rebelle. L'homme est jeté à terre, poignardé, piétiné,
achevé à coup de pierre. Ses bourreaux se déchainent de longues minutes sur son
corps qui sera démembré puis brulé. Par la suite, des soldats français
viendront récupérer les morceaux du cadavre. " Nous ne saurons sans doute
jamais avec certitude qui était l'homme qui a été lynché ", souligne la
journaliste de l'AFP. " Certains disent qu'il s'appelait Idriss, un prénom
musulman ". Ce mercredi, ce devait être jour de renouveau en Centrafrique.
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