Cet article date de plus de douze ans.

Du livre de Hollande au livre de Toto

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Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
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Au sommaire :

Borloo candidat aux législatives, François Hollande veut "Changer de destin", c'est le titre de son livre dont les bonnes feuilles sont publiées dans le nouvel Observateur. Et Toto, récemment cité par François Bayrou, fait toujours un tabac en librairie avec ses blagues inusables.

Dans les informations du matin dans la presse : Jean-Louis Borloo candidat aux législatives... Il l'annonce dans la Voix du Nord, il sera bien candidat aux législatives dans son fief de Valenciennes, une annonce qui devait être faite fin janvier et qui avait tardé à venir. C'est l'information que le Valenciennois attendait depuis des semaines. La Voix du Nord précise que c'est même aujourd'hui que Jean-Louis Borloo emménage dans un appartement valenciennois.

Jean-Louis Borloo qui dément à nouveau catégoriquement dans la Voix du Nord les accusations qui le placent au centre d'une manipulation devant le mener à la tête du géant de l'eau et des services Veolia, il parle d'une "cabale absolument incroyable".

Non dit-il, il n'a jamais été candidat, et a encore moins organisé quoi que ce soit pour prendre les commandes de Veolia, et c'est uniquement en tant qu'ancien ministre de l'Environnement qu'il a reçu la visite d'administrateurs de Veolia inquiets des résultats financiers du groupe Veolia.

L'invité de l'hyper revue de presse : Fabrice Bousteau, rédacteur en chef  de Beaux-Arts Magazine. Au sommaire du numéro de mars à paraître demain : la culture dans la campagne présidentielle. Beaux-Arts Magazine fait le bilan de cinq ans de politique culturelle sarkozyste. Egalement au sommaire, les propositions pour la culture des candidats François Hollande, François Bayrou et Marine le Pen.

La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine : le "fou de Londres", Ken Livingstone, le maire qui veut "pendre un banquier par semaine jusqu'à ce que les autres comprennent et s'améliorent", proposition faite en principe à huis-clos, en pleine campagne pour la mairie de Londres... L'élection doit se tenir le 3 mai prochain.

La revue de presse et du Web

 

Il y a donc les gadgets de campagne, et aussi pour un candidat qui se respecte, le livre de campagne... avec ce matin les bonnes feuilles du livre de campagne de François Hollande.

Le livre de campagne, à chacun le sien... Le livre, c'est l'un des accessoires incontournables du candidat à la présidentielle. Le Parisien avait demandé il y a quelques jours l'avis d'un expert, l'écrivain Patrick Rambaud, qui fut jadis le nègre littéraire de certains candidats. Il appelle ça le "complexe de Châteaubriand", une spécialité très française.

Un livre de candidat est-il forcément mauvais ? Pour la plupart oui répond Patrick Rambaud. C'est normal, dit-il, puisqu'ils sont bâclés, le candidat donne deux-trois directives et ses conseillers accablent ensuite de documents le malheureux nègre littéraire qui n'a plus qu'à se débrouiller. Le résultat : c'est souvent plus un programme, avec une impression de déjà-vu.   

Et cette fois, c'est donc au tour de François Hollande se se plier à cette tradition...

Avec les bonnes feuilles de son livre à lui dans le nouvel Observateur qui a avancé sa parution de 24 heures... Le livre sort demain. François Mitterrand voulait changer la vie, lui il veut "Changer de destin", c'est le titre du livre, et on laissera chacun juger s'il correspond ou pas aux jugement acide de Patrick Rambaud sur le site du Parisien... François Hollande expose sa vision de la République et sa conception d'une présidence en rupture avec celle de Nicolas Sarkozy, spécialement dans le rôle quotidien du Président.

Pour le site internet francesoir.fr, le candidat socialiste fait aussi tourner la machine à petites phrases contre ses adversaires. Sur Sarkozy : "Rarement on a mis autant d'originalité à défendre des idées si banales" ou encore "C'est un homme rempli d'une certitude, la sienne..."

Sur François Bayrou : "l'intrépide chevalier de la petite escouade centriste, qui appelle à suivre son panache, mais c'est un panache gris", Bayrou qui "met une énergie méritoire à enfoncer des portes entrouvertes", "un centriste assis entre deux chaises ira toujours moins loin qu'un socialiste qui marche"...

Sur le fond, comme le note François Bazin sur nouvelobs.com, François Hollande s'inquiète parce que "la République ne tient pas sa promesse", les Français, écrit-il, "le voient, s'en inquiètent et souvent s'en désespèrent". La République, l'un des maîtres-mot de ce livre-profession de foi du candidat Hollande, les bonnes feuilles à lire dans le nouvel Observateur à paraître dès ce matin.

La petite phrase du jour : elle est involontaire, et elle est signée d'un autre candidat, Nicolas Dupont-Aignan...

"Si Sarkozy est réélu, ça se terminera dans le sang", Nicolas Dupont-Aignan a été piégé par un faux Cantona imité au téléphone par l'humoriste Gérald Dahan. C'est à retrouver notamment sur rue89.

Pour Renaud Revel sur lexpress.fr, les canulars téléphoniques de l'humoriste ne méritent pas souvent qu'on s'y arrête. Sauf exception : et justement ce coup de fil dit-il est non seulement décapant, mais pathétique pour le candidat de "Debout la République".

Au téléphone, le faux Eric Cantona veut soi-disant rencontrer Nicolas Dupont-Aignan pour défendre avec lui son engagement en faveur du logement social. Dans la conversation, Nicolas Dupont-Aignan se lâche : Sarkozy, c'est "une crapule" et "une catastrophe ambulante" et Hollande, un "mec bien"...

Nicolas Dupont-Aignan s'est-il vraiment fait avoir, ou est-ce qu'il a voulu faire passer une sorte de message, il se plaint d'ailleurs lui-même dans la conversation d'être tout le temps sur écoute, là au moins, il peut se vanter d'avoir été clairvoyant...

Toujours dans les petites phrases, il y en a une autre qui a fait un tabac, c'est celle de François Bayrou dimanche dernier...

A propos du ralliement de Morin et Boutin à Sarkozy, il a eu ce commentaire : "Zéro plus zéro égale la tête de Toto"... Du coup, le Parisien s'est demandé si Toto avait toujours autant de succès chez les éditeurs, et bien la réponse est oui...

Les raisons du succès : ce sont des blagues multigénérationnelles, elles ont amusé les grand-parents et les parents, elles amusent les enfants, et elles amuseront les petits-enfants...

Toto, c'est le rassembleur, le personnage universel, sympa, plus naïf que vraiment provocateur, le gars qui rassure. Rassembler et rassurer, voilà un beau programme pour un candidat à la présidentielle.

D'ailleurs plus fort qu'un livre de campagne, le recueil le plus récent est paru le mois dernier. Les "400 histoires de Toto" se sont déjà vendues à 80 000 exemplaires, et en BD, Toto cartonne, plus de 2 millions d'exemplaires vendus depuis 2004... Des chiffres qui ont de quoi faire rêver n'importe quel candidat à la présidentielle qui se prendrait pour Châteaubriand... Allez, Toto président...

La presse à la Une

L'Eglise au secours des Roms à Marseille. Dans un contexte local particulier, l'Eglise a trouvé un asile pour une dizaine de familles sans-logis. Egalement à la Une, Marseille qui parle foot ce matin, avant le nouveau rendez-vous européen de l'OM ce soir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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