Cet article date de plus de dix ans.

Des Iraniennes enlèvent le haut

Elles sont des dizaines, de tous âges, à poser tête nue, sans voile donc, sur une page Facebook créée au début du mois, et qui affiche près de 170.000 likes.
Article rédigé par Jules Lavie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (L'un des portraits de la page Facebook "Liberté furtive" © Stealthy Freedoms of Iranian Women - Anonyme)

 La page s'intitule en anglais "liberté furtive". C'est une journaliste iranienne exilée en Grande-Bretagne qui en a eu l'idée, avec cette formule citée par la BBC : "Mes cheveux étaient comme les otages du gouvernement ". En effet, depuis la révolution islamique de 1979, les femmes iraniennes ont obligation de porter un hijab en public, sous peine d'amende. Et c'est donc contre cette règle que depuis plusieurs années les femmes s'élèvent, jusqu'à cette page constituée d'autoportraits, visages découverts ou non, des photos prises aussi bien en ville qu'à la campagne et postées en contournant la censure qui règne sur internet en Iran. Le sujet fait le tour des journaux et sites d'info depuis quelques jours. Les autorités iraniennes elles n'apprécient guère ces moments de libertés numériques. La journaliste qui a lancé ce mouvement raconte ainsi au site du magazine les Inrocks que les médias officiels iraniens s'en prennent à cette campagne et qu'elle-même fait l'objet d'attaques de la part de ces médias qui la traitent d'antirévolutionnaire. 

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