Députés-journalistes, rugby et anti-terrorisme
Avec en vedette ce matin, le quotidien économique, les Echos, pour le journal d'aujourd'hui, l'équipe de journalistes a laissé la place à des députés...
80 députés de tous bords qui se sont glissés pour 24 heures dans la peau des journalistes des Echos.
Pas de mélange des genres pourtant, chacun y a mis du sien, et chaque parlementaire travaillait en binôme avec un journaliste.
On trouvera donc dans les Echos de ce matin des papiers parfois étonnants, comme celui du communiste Patrick Braouzec qui s'inquiète de l'impact du réchauffement climatique sur les marchés financiers et de l'avenir du capitalisme.
Les Echos qui titrent à la Une sur la Caisse des Dépôts, prise dans le maelstrom EADS, avec l'analyse de Laurent Fabius.
Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée, signe de son côté l'édito autour de la polémique sur l'euro fort...
François Bayrou revient sur une autre polémique, l'emploi du mot détail par François Fillon à propos des tests ADN dans la loi sur l'immigration... Et sans surprise il y voit tout sauf un détail.
Jean-François Copé, président du groupe UMP, et député-maire de Meaux, tout récemment entré en plus dans le métier d'avocat, a trouvé encore un peu de temps pour s'intéresser aux succès économiques de l'Espagne, il signe en tant qu'envoyé spécial du quotidien à Madrid. Le Vert Noël Mamère, bombardé lui envoyé spécial au Japon, fait le point sur la place des seniors dans le marché du travail japonais.
Voilà pour quelques-uns des journalistes d'un jour, impossible de tous les citer...
Encore un quand même : François Hollande qui signe le portrait de Bernard Laporte... le Rastignac de Gaillac...
Car évidemment ce matin encore, le ballon ovale est à la une...
C'est le rêve bleu dans Libération, la victoire qui fait rêver dans Ouest-France, la vague bleue dans le Dauphiné libéré, le monde s'ouvre à nous dans France Soir, Vers un explosif France-Angleterre dans le Figaro, A la folie pour Midi Olympique, qui parle d'un rêve de dingues et d'un Mondial d'allumés, la France s'embrase à la une de l'Equipe qui revient sur la fête de samedi soir après la qualification du XV de France pour les demi-finales de la coupe du monde de rugby...
A la Une du Parisien-Aujourd'hui en France, C'est bon pour le moral, le Parisien rappelle le précédent de la Coupe du monde de foot en 98... Dans la foulée, la consommation des ménages avait fait un bond de près de 10 points.
Cette fois, rien qu'avec les 350 000 visiteurs étrangers, il y aura au minimum 4 milliards d'euros de retombées.
Quant à Nicolas Sarkozy omniprésent dans les stades depuis le début du parcours des Bleus, il n'a sans doute pas oublié note encore le Parisien que la victoire des Bleus en 98 avait aussi fait bondir la cote de popularité de Jacques Chirac.
Oui mais pour l'instant les Bleus n'ont gagné qu'une bataille, pas la guerre, tempère Bruno Dive dans Sud-Ouest. Reste un regain d'optimisme, d'espoir qui ne durera pas plus longtemps que l'effet Mondial de 98, mais qui ne peut pas faire de mal à la France pas plus qu'à son président, trop heureux de voir le rugby éclipser pour un temps les déficités, la croissance molle ou l'ouverture qui coince à droite.
Rien d'incongru nous dit Dominique Garraud dans la Charente libre à ce que le chef de l'Etat salue comme il se doit une victoire d'anthologie, de là se transformer en seizième homme indispensable et avide des lumières médiatiques, il y a un pas qu'un minimum de décence devrait interdire. La Charente Libre note bien que l'Ovalie offre une pause heureuse à un pouvoir en proie à ses premières difficultés, mais souligne que l'actualité va vite le rattraper, avec entre autres la polémique sur la loi sur l'immigration, le chef de l'Etat est attendu sur terrain sensible, bien plus à sa place dit encore la Charente Libre que sur la pelouse d'un match de rugby.
Egalement à la Une, les patrons de l'antiterrorisme, qui font le point des menaces qui pèsent sur la France...
Des hommes de l'ombre à la une de Libération : Bernard Squarcini, le patron de la DST, et Joël Bouchité, celui des RG... Libération les a interrogés à quelques mois de la fusion de leurs deux services.-C'est la première fois dit Libé qu'ils répondent ensemble à une interview. Ils évoquent la double menace, internationale avec Al Qaeda, et intérieure avec le risque de contagion venu des maquis islamistes en Algérie. Menace qui reste élevée selon les deux experts de l'anti-terrorisme. A l'appui, Libération nous apprend par exemple que Michelin, la plus ancienne entreprise française implantée en Algérie, vient de rapatrier les familles de ses cadres présents en Algérie.
Enfin la Croix choisit justement ce matin de s'intéresser à ces autres musulmans qui eux ont choisi de lutter contre l'islamisme, avec des voix de plus en plus nombreuses qui s'élèvent à travers le monde pour combattre au nom de l'Islam les intégrismes politiques et religieux.
A la Une aussi le business du pain, les pains spéciaux dans le collimateur....
C'est dans Le Parisien, qui reprend l'enquête publiée aujourd'hui par l'association CLCV, consommation, logement et cadre de vie.
Un constat : pour quelques graines de céréales, les pains au son, au seigle, ou pavot sont vendus entre 40 et 100 pour cent plus chers... En somme des céréales pour se faire du blé... Le plus étonnant, dit encore le Parisien, c'est l'exemple du pain complet, il est fait avec du blé dont on garde l'enveloppe, il devrait donc coûter moins cher, or il est jusqu'à 80 pour cent plus cher.
Du côté des boulangers on se défend en expliquant que c'est surtout le coût de la main d'oeuvre qui explique la flambée des prix, en plus de la hausse du prix du blé.
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