Contre l'oubli en Birmanie et l'angoisse des enfants
Avec d'abord dans la presse de ce matin le souvenir de la Birmanie...
Le souvenir oui parce que c'est déjà du passé...
C'était pourtant il y a seulement quelques jours : après le brouhaha des manifestations pour la liberté en Birmanie, le Silence...
Silence on tue, silence on torture, silence on fait disparaître...
En Birmanie, après le début de révolte, c'est le temps de la répression...
Silence parce que les généraux birmans ont bouclé le pays. La presse anglaise racontait hier matin la vengeance de la junte, les hurlements qu'on entend la nuit à Rangoon et les moines qui disparaissent des monastères, ou encore ces voitures des militaires qui passent dans les rues en faisant diffuser ce sinistre message par haut-parleurs : on a vos photos on va venir vous arrêter.
Contre le silence qui tue l'espoir de liberté des Birmans, la Croix consacre ce matin un grand reportage à Aung San Suu Chi... Prix Nobel de la paix en 91... toujours en résidence surveillée, privée de parole et prisonnière dans sa maison à Rangoon depuis des années. Elle est toujours l'âme vivante de la résistance c'est le titre de la Croix. Daniel Burns, l'envoyé spécial de la Croix nous raconte comment elle subit la pression de la junte militaire qui veut la réduire à néant, la neutraliser, la paralyser... faute de pouvoir la tuer car son prestige reste immense en Birmanie...
Face à ce drame personnel et face au drame des victimes de la répression, que fait l'ONU ? L'ONU ne condamne pas, l'ONU déplore... déplore les tortures, les disparitions, la censure... Ce n'est donc pas condamnable, seulement déplorable, c'est la mollesse de l'ONU titre le Parisien...
Libération nous rappelle aussi qu'un dirigeant de l'opposition est mort sous la torture pendant son interrogatoire, Win Shwe s'était rendu coupable de participation à des manifestations pro-démocratiques.
Et dans Le Monde, c'est une tribune qui tente de nous alerter à la Une, elle est signée d'une brochette d'intellectuels... La Birmanie retombe dans la nuit, la nuit qui sert de décor angoissant à des exactions atroces qu'on ne verra jamais, ces intellectuels comme André Glucksmann ou Philippe Sollers qui demandent à Nicolas Sarkozy d'en finir avec l'aveuglement sur ce qui se passe en Birmanie, d'en finir avec l'aveuglement sur le sort de ces innocents frappés, humiliés, brûlés, étranglés, dont le seul tort est de rêver de vivre, comme nous, dans une démocratie.
A la une maintenant de la presse anglaise, les angoisses de nos enfants...
Dans nos belles démocraties, nos enfants vivent dans le stress : c'est une enquête publiée ce matin à Londres dans le Guardian et l'Independent.
Une étude qui s'intéressent aux enfants du primaire, de 7 à 11 ans.
Conclusion : ils sont dans un état d'anxiété permanente face à la pression des résultats scolaires, et à tout ce qui leur tombe dessus tous les jours à la télé et dans les conversations des grands, du réchauffement climatique au terrorisme.
C'est dit le Guardian l'étude la plus ambitieuse depuis 40 pour sur les enfants du primaire, elle se base sur des centaines d'interviews d'enfants, mais aussi de leurs parents et de leurs instits.
Conclusion d'un des auteurs de l'enquête : ces enfants sont victimes d'une sorte de pessimisme ambiant sur l'avenir, mais il tempère aussi : pas de nostalgie pour l'enfance d'autrefois, quand la pauvreté, la guerre ou des conditions de vie plus dures faisaient peser un autre stress, à chaque génération de gérer ses cauchemars...
D'ailleurs rappelle le Guardian, c'est une étude sur les enfants anglais, que l'UNESCO a déjà classés cette année tout en bas d'un classement sur le bien-être des enfants dans les pays occidentaux.
Pour finir sur une note plus optimiste, il faut lire La Vie de cette semaine qui s'intéresse à nos enfants à nous en France : Ados et parents, total respect, c'est la Une, avec ce chiffre sorti d'une autre enquête : 89 pour cent des 13-18 ans sont fiers de leur famille.
Etonnants adolescents : on les croit en révolte contre leurs parents, pourtant ces ados se révèlent lucides, très fiers et pleins de tendresses pour des parents qui demeurent leur référence dit la Vie.
Très très loin de mai 68 et des révoltes soixante-huitardes, ces jeunes estiment qu'ils doivent le respect à leurs parents, beaucoup pensent aussi que les parents les comprennent, et que la famille, c'est une chance... Et si ça ne va pas avec vos monstres à la maison soyez rassurés : toujours selon cette enquête dans la Vie, si on s'engeule, c'est pour mieux communiquer.
Voilà de quoi rassurer les parents qui pourraient se sentir parfois un peu perdus...
A propos de communiquer, cette question aussi : Cécilia Sarkozy va-t-elle accompagner son mari au Maroc dans dix jours à l'occasion de la visite d'Etat du président, c'est une tradition...
Pas de réponse pour l'instant, d'ailleurs le Parisien relève qu'il faudra attendre pour savoir puisque pour la première fois pas de point de presse du porte-parole de l'Elysée David Martinon cette semaine.
Le dernier point de presse la semaine dernière avait justement été marqué par les questions sur Cécilia Sarkozy et son absence des rendez-vous officiels.
Enfin le rugby dans la presse : Français et Anglais préparent la demi-finale de la coupe du monde de demain face aux Français, le XV de France prêt pour le grand choc dans le Figaro, attention prévient Thierry Dussautoir, le plaqueur implacable dans Libération, les Anglais nous attendent au tournant.
Dans l'Equipe, les secrets défense des Bleus...
Et dans la presse anglaise, un dessin à la une du Sun d'hier, il est publié ce matin dans le Parisien, les Anglais fous de Chabal qui joue dans le championnat anglais, mais les Anglais qui se méfient de l'Anesthésiste, un de ses surnoms... Et la preuve dans ce dessin du Sun, entre l'ogre et le bûcheron, avec ce titre : le monstre français qui mange les enfants....
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