Charia : le "non" des islamistes tunisiens
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Avec deux affaires à la Une : "l'affaire Bettencourt" d'abord, qui "se rapproche de Sarkozy", c'est la Une du Monde... Selon Gérard Davet et Fabrice Lhomme, le juge bordelais dispose d'éléments judiciaires confortant le soupçon d'un financement illégal de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy par le couple Bettencourt. A quelques semaines seulement du terme de son mandat, Nicolas Sarkozy est pour la première fois directement visé par un juge d'instruction, c'est ce qu'écrit le Monde.
L'autre affaire à la Une, c'est l'affaire DSK, l'affaire du Carlton de Lille, résumée avec ce titre par le Canard Enchaîné : "mis en examen pour proxénétisme, il garde ses convictions politiques, le Canard qui fait dire à DSK : "je reste un solide souteneur du PS".
Du côté de la campagne pour la présidentielle, Eva Joly est à son tour l'invitée spéciale de Libération qui a retenu une phrase de la candidate verte pour le titre de la Une, "Sarkozy a les mêmes arguments que le Pen".
A la Une du Figaro, un sondage, "Hollande-Sarkozy, l'écart se resserre encore". Principaux enseignements soulignés à la Une du Figaro, le chef de l'Etat en tête au premier tour, il réduit l'écart au second tour, et le Front national confirme sa 3ème place.
A la Une du Parisien et d'Aujourd'hui en France, l'un des grands dossiers de la présidentielle, "comment relancer l'emploi des jeunes", ces jeunes de moins de 25 ans qui sont parmi les plus touchés par la crise économique, une génération qui peine toujours à trouver sa place dans le monde du travail, avec plus de 22 pour cent de chômeurs dans cette tranche d'âge.
Dans la Croix, "les musulmans qui disent non à l'extrémisme". Depuis les drames de Toulouse et Montauban, la communauté musulmane cherche plus que jamais des réponses aux dérives de quelques-uns de ses membres et cherche à prévenir la radicalisation qui se constate à la fois sur internet et dans les prisons.
Enfin à la Une des Echos, cette catastrophe en mer du Nord, Total qui affronte une situation d'urgence, une fuite de gaz géante sur une plate-forme, pour les Echos, c'est la crise la plus grave pour Total depuis l'explosion d'AZF à Toulouse et le naufrage de l'Erika. Plus de 300 employés ont été évacués de cette plate-forme, et on estime que 23 tonnes de gaz se sont échappés en 48 heures, avec des inquiétudes aussi pour les fonds marins, les écologistes craignent en plus du gaz une pollution sous-marine par des produits pétroliers s'échappant du site du forage.
Egalement dans la presse, une décision importante pour l'avenir de la Tunisie...
Des islamistes qui disent non à la charia : un an après les débuts du "printemps arabe", c'est un signal fort. Le parti islamiste tunisien Ennahda, qui domine la vie politique tunisienne, vient de dire non aux groupes extrêmistes salafistes qui voulaient introduire la loi islamique dans la Constitution du pays.
Pour le Monde, si Ennahda tient cette ligne malgré les manifestations et les pressions des groupes les plus radicaux, alors la Tunisie, précurseur du "printemps arabe", restera un pays modèle qui rayonnera bien au-delà de ses frontières.
Avec un bémol dans le Figaro qui s'inquiète des positions du même parti Ennahda, qui dit non à la charia, mais qui affirme aussi que de toute façon "l'islam est la religion de l'Etat avec tout ce que cela implique". Petite phrase qui peut sembler lourde de conséquences pour l'avenir. La Croix estime aussi qu'au-delà des symboles, le parti islamique n'a pas encore levé les soupçons de double langage.
D'ailleurs le Monde comme le Figaro soulignent que si les islamistes tunisiens ont décidé de renoncer à inscrire formellement la charia dans la Constitution, c'est moins pour des raisons religieuses que pour des raisons économiques, parce qu'ils savent qu'une une dérive radicale mettrait la Tunisie au bord de la faillite, en faisant fuir les investisseurs et les touristes. Reste le symbole, et pour le Monde l'histoire de la Tunisie moderne sera sans doute marquée par cette décision.
Une petite révolution à la FNAC...
Avant on allait à la FNAC pour s'offrir des livres ou des disques, demain on ira s'acheter un aspirateur ou un grille-pain. Les Echos annoncent que la FNAC se lance dans l'électro-ménager.
Pour l'instant, c'est un test qui sera lancé dans un grand magasin de la région parisienne à Rosny en fin de semaine. La FNAC se lance dans l'électro-ménager pour faire face à une double pression sur son offre traditionnelle : le marché des livres est victime de la numérisation et du téléchargement et celui de l'électronique grand public de la déflation ou de la concurrence des sites de commerce en ligne.
Résultat, on pourra donc bientôt s'acheter en même temps à la FNAC un kilo de bouquins, 200 grammes de Madonna, et rajouter une cafetière ou un mixer... On n'est pas si loin que ça du livre, car Boris Vian l'avait prévu : on va trouver presque tout à la FNAC, il suffit de passer au mixer justement sa chanson "la complainte du progrès", et on a la liste des commissions version Boris Vian dans les rayons de la FNAC new look...
La chronique du médiateur de Radio France : Jérôme Bouvier répond aux questions des auditeurs sur le traitement des drames de Toulouse et de Montauban.
La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine : sexisme et bataille de genres, le (contre-) exemple suédois.
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