Borloo en embuscade chez Veolia, la France des ascenseurs en panne
Au sommaire :
La France des ascenseurs en panne, Jean-Louis Borloo en embuscade chez Veolia.
L'invité de l'hyper revue de presse : Jean-Christophe Castelain, éditeur du Journal des Arts. A la Une : le numérique s'invite au musée.
La chronique d'Anne-Elisabeth Lemoine : au volant comme en amour...
La revue de presse et du Web
Des interrogations ce matin sur l'avenir de Jean-Louis Borloo...
Une rumeur qui prend corps ce matin dans la presse... L'ancien ministre de l'Ecologie serait propulsé à la tête de Veolia Environnement, le géant français de l'eau, des transports et de la propreté.
Selon les Echos et Libération, l'affaire s'est nouée dans le plus grand secret. Acte 1 : Henri Proglio, président d'EDF, manoeuvre pour obtenir la tête de l'actuel patron de Veolia, Antoine Frérot, dans un contexte de dégringolade boursière pour Veolia.
Acte 2, un accord secret Proglio-Sarkozy évoqué par Libération, qui raconte comment le PDG d'EDF et le chef de l'Etat s'activent pour parachuter Jean-Louis Borloo à la tête du géant de l'environnement. Proglio, ami du Président rappelle Libération, qui fut l'un des principaux convives de la fameuse soirée du Fouquet's.
Explication de Libération : entre le grand patron Henri Proglio, et le Président, c'est un petit arrangement entre amis, un donnant-donnant pour préserver les intérêts de chacun à la veille de l'élection présidentielle pour l'un, et d'un conseil d'administration décisif pour l'autre fin février.
Enfin acte 3 : pousser la candidature Borloo à la tête de Veolia. Selon Libération, Nicolas Sarkozy a même téléphoné à ses amis du Qatar, qui ne peuvent rien lui refuser, le Qatar détenant 5 pour cent du capital de Veolia.
Dossier politiquement explosif rajoutent les Echos : les élus locaux ne verront peut-être pas d'un bon oeil qu'un politique prenne la tête de leur "coffre-fort". Car Veolia gère pour eux la distribution de l'eau, la collecte des déchets, ou encore l'éclairage public. Dès lors, tout ce qui touche à Veolia est très sensible.
Décryptage du Parisien : un temps candidat à la présidentielle, Borloo se verrait offrir sur un plateau un poste prestigieux en échange de son ralliement à Nicolas Sarkozy.
Du côté de Jean-Louis Borloo, contacté par Libération, pas de confirmation, mais pas de démenti. En revanche, l'ancien ministre affirme qu'il est "chassé", c'est lui qui le dit, par deux grands groupes internationaux qui ne sont pas Veolia et avec lesquels il a des contacts - dit-il - très avancés.
Quoi qu'il arrive, l'affaire Veolia va-t-elle marquer la fin de la carrière politique de Jean-Louis Borloo ? Une question qui fait rire un de ses amis précise Libération : avec ce commentaire, "évidemment qu'il va continuer la politique"...
Après Henri Proglio, un autre ami du Président dans la presse...
Didier Barbelivien, "sarkozyste jusqu'au bout" : c'est ce qu'il a confié à Nice matin, interview à retrouver sur le site du quotidien. Barbelivien qui était au meeting marseillais de Nicolas Sarkozy, et qui se dit étonné de l'image qu'on a voulu donner de son ami Nicolas Sarkozy : celle d'un président des riches, l'image du Fouquet's, alors que dit-il, le Fouquet's est juste une brasserie ringarde, un truc très moyen et que le yacht de Bolloré n'est pas d'un luxe délirant.
Dans les informations du matin dans la presse, le sort judiciaire de Jean-Noël Guérini...
Selon Libération, la justice a demandé la levée de l'immunité parlementaire du sénateur PS pour le contraindre à répondre au juge dans l'affaire des marchés publics des Bouches-du-Rhône dont il est président du Conseil général. C'est paradoxalement en refusant de répondre aux questions du juge la semaine dernière qu'il aurait accéléré ses destins judiciaire et politique.
La requête du juge serait déjà partie et devrait arriver rapidement devant le bureau du Sénat. Libération souligne que si le sénateur se retrouve déchu de son immunité, les conséquences politiques pourraient suivre : la fronde encore larvée pourrait rapidement s'organiser dans son département. Jean-Noël Guérini qui est mis en examen avec son frère Alexandre pour association de malfaiteurs.
Et puis ce matin, des titres qui se télescopent...
La politique avec le jeu de mots à la Une de Libération : Sarkozy à Marseille, c'est "l'élite finale", façon pour Libération de caricaturer l'appel au peuple du président, l'appel au peuple que retient dans son titre le Parisien, tandis que le Figaro met en avant "Une certaine idée de la France" de Sarkozy...
Une autre France fait la Une du Parisien comme un clin d'oeil ou une réponse désabusée aux politiques : la France des ascenseurs en panne...
Les habitants d'une copropriété de Clichy-sous-Bois n'ont plus assez d'argent pour entretenir l'immeuble et réparer les ascenseurs. Le Parisien raconte le quotidien devenu invivable : l'histoire de Lydie, 74 ans, prisonnière de son appartement au 8ème étage... Ou encore l'histoire d'une autre locataire asthmatique, qui fait monter les courses par la fenêtre...
Des ascenseurs en panne parfois depuis des années dans des tours autrefois promises aux classes moyennes et transformées aujourd'hui en bidonville vertical.
Deux chiffres qui résument la situation dans cette cité : 57 pour cent des propriétaires et 87 pour cent des locataires vivent sous le seuil de pauvreté. A partir d'aujourd'hui, il y a aura un très léger mieux : dans la France de 2012, des porteurs viendront aider les habitants privés d'ascenseurs à monter les courses ou les poussettes...
La presse à la Une
A la Une de Midi Libre : le coup d'envoi aujourd'hui du Salon Vinisud qui attend 1700 exposants et 33 000 visiteurs. Egalement à l'honneur, le sport à Montpellier après le match nul flatteur pour Montpellier hier soir face au PSG. Football, rugby, handball : Montpellier ville de réussites sportives. Explications avec Yann Marec, rédacteur en chef à Midi Libre.
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