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Alstom ou les impôts?

Si General Electric a jeté son dévolu sur Alstom c'est aussi parce que le groupe dispose d'un pactole qu'il doit dépenser hors des Etats Unis, sous peine de payer beaucoup d'impôts.
Article rédigé par Jules Lavie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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La loi américaine est
ainsi faite : tous les bénéfices des entreprises du pays sont normalement
taxés, même ceux réalisés à l'étranger sauf si cet argent reste hors des
frontières américaines. Les sociétés n'ont donc aucun intérêt à rapatrier leurs
fonds. Et on ne parle pas là de quelques milliers de dollars : selon une
analyse récente d'un cabinet spécialisé, les réserves de cash hors Etats Unis
des 1.000 plus gros groupes américains s'élevaient l'an dernier à 2.119 milliards
de dollars, presque le montant du Pib français. "On ne sait pas dans
quelle mesure l'offre de General Electric sur Alstom est due à cette raison
fiscal
" explique dans Libération un spécialiste, " mais il est clair
que GE, plus que tout autre entreprise américaine a intérêt à cette provision
du code fiscal qui lui permet de garder ces 110 milliards de dollars à
l'étranger à l'abri du fisc ".

Du coup, il faut s'attendre à voir
d'autres mastodontes américains faire leurs emplettes en France ou en Europe. Pourquoi
pas Microsoft qui dispose de 76 milliards de dollars à utiliser de cette
manière, ou le laboratoire Pfizer qui a en stock 69 milliards, ou encore Apple
et ses 54 milliards. Apple qui, justement en raison de cette disposition
fiscale, a préféré emprunter de l'argent cette année pour rémunérer ses
actionnaires plutôt que de piocher dans ses fonds propres en payant des impôts. 

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