Des micros sous la mer
Le monde du silence est devenu de plus en plus assourdissant à cause notamment du trafic maritime. Et ce tintamarre n'est pas sans conséquences lorsque l'on sait que le son est à la base des communications des cétacés. En fait sous l'eau, le bruit risque de devenir pour les cétacés ce qu'une discothèque est à l'homme ! Sachez par exemple que le seul trafic des petits bateaux peut réduire de 26% la portée des sons émis par les grands dauphins.
Dans un rapport sur le bruit dans l'océan, l'IFAW (le Fonds international pour la protection des animaux) a récemment indiqué que la distance sur laquelle les baleines bleues peuvent communiquer a été réduite de 90% à cause de ce vacarme dénoncé par les scientifiques. Ce brouillard acoustique désoriente les animaux marins. Ils ont du mal à se nourrir et aussi à se reproduire.
Pour connaître l’impact du bruit chez ces animaux, des scientifiques ont immergé des micros sous la mer dans l’archipel de Molène mais aussi dans des aquariums d’Oceanopolis à Brest. "Dans chaque aquarium on peut changer les paramètres environnementaux " explique Lucia Di Iorio, spécialisée dans la bioacoustique. Il s'agit de "voir comment réagit un oursin aux bruits de bateaux, ou en baissant l'oxygène, la température, cela nous permet de voir comment ils se comportent ".
Quels impacts sur les hydroliennes ?
Une étude est actuellement menée pour France énergies marines. L’idée est d’étudier le comportement sonore des oursins, crevettes... avant et après l'installation d'hydroliennes. Des enregistrements de surface sont en cours de réalisation.
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