Permis de conduire avec les auto-écoles sociales
Dans le quartier populaire de Bellefontaine à Toulouse, l'auto-école solidaire se cache dans une coursive d'immeubles. Rien ne la signale, si ce n'est la voiture stationnée devant la porte. Ici, les candidats au permis sont tous en parcours d'insertion et inscrits ici par les services sociaux
Le créateur, Martin Douçot 30 ans, spécialiste d'économie solidaire, a mis en place un programme d'apprentissage au code et à la conduite basé sur la dynamique de groupe . Ensemble, les candidats au permis vont prendre confiance en eux s'encourager
et s' entraider.
Aicha maitrise mal le français et raconte : " les autres m' expliquent les mots que je ne comprends pas, l'instructeur se met à ma portée, dans une auto-école normale, je n'aurais jamais pu envisager d'avoir le permis ".
La convivialité avant tout
Une fois par semaine, les élèves se retrouvent à l'auto-école pour partager un repas ou participer à un atelier-théatre, exercice destiné à mieux gérer son stress. Certains font du vélo pour s' habituer à être autonome et à circuler en ville ou suivent des opérations de sensibilisation sur les autoroutes, afin d' apprendre la conduite à tenir en cas de panne ou d'accident.
Depuis avril 2012 l'association " Etre mobile c'est Permis " a accompagné une cinquantaine de personnes et le taux de réussite est quasiment de 100% pour un coût modique de 400 euros. L'association a reçu cette année un prix, Talents des cités, qui récompense des projets innovants menés dans les quartiers sensibles.
En France, une quarantaine d'auto-écoles solidaires sont regroupées au sein de l' AFARE, fédération des associations de la route pour l'éducation.
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