Pauvre jeunesse
Sous son apparence de quartier chic, la porte d'Auteuil dans le 16e arrondissement de Paris, abrite l'association Corot Entraide. Depuis plus de 40 ans, des bénévoles viennent en aide aux plus démunis. Distributions de denrées alimentaires, vente de vêtements à 1 €, les locaux de Corot ressemblent à une véritable petite entreprise. On accueille les familles avec enfants, les personnes isolées et sans abri, et aussi les jeunes, parfois très jeunes...
Les 18-25 ans bénéficient de très peu d'aides
"Il nous arrive de voir arriver des adolescents. Rejetés, ils vivent dans la rue, de la débrouille au mieux, du vol au pire. Sans un toit et un soutien ils n'ont aucune chance de s'en sortir ", explique Régis d'Hérouville président de l'association. Une équipe de 20 bénévoles, spécialement formée, se charge d'accompagner ces jeunes à la dérive. Colette, bénévole depuis 7 ans, raconte : "on leur propose un logement, puis on les aide à s'orienter vers une formation et un métier. L' essentiel est de leur redonner confiance en eux, en l'avenir par une aide matérielle et morale. Ici, ils sont accueillis, écoutés et entendus."
La volonté de s'en sortir
L' accueil des jeunes n' excédera pas 6 mois. Au terme de ce délai, sous forme de "contrat", ils sont censés être prêts à commencer une nouvelle vie. 49 % des jeunes quittent Corot avec une formation ou un emploi, ils ont acquis un savoir-faire et un savoir-être nécessaires à leur intégration.
A 22 ans, Sylas a créé sa petite entreprise dans l'audiovisuel. Sa volonté l'a sauvé de la rue : "quand on vit dehors, on perd tous ses repères, c'est un cycle infernal. On peut très vite s'effondrer". Grâce à Corot, il a appris un métier, et aujourd'hui il embauche des salariés. Régulièrement, Sylas rend visite aux bénévoles, un témoignage de reconnaissance qui donne de l'espoir à ceux et celles engagés pour une société plus solidaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.