Sasha, 24 ans : "J'aimerais avoir des enfants mais pas sans la garantie qu'on puisse éviter des catastrophes climatiques"
Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18 à 25 ans. Vendredi 17 septembre, rencontre avec Sasha, 24 ans, responsable communication dans le milieu des technologies et s'est inscrit à la primaire écologiste.
45% des 16-25 ans trouvent le futur "effrayant". C'est le résultat d'une enquête publiée dans la revue scientifique The Lancet, le 7 septembre. Parmi les sources d'inquiétude il y a le climat. On appelle cela "l'éco-anxiété". Sasha, 24 ans, responsable communication dans le milieu des technologies, éprouve un sentiment d'impuissance face au réchauffement climatique. C'est en partie pour cette raison qu'il a décidé de participer à la primaire écologiste, dont le 1er tour se termine dimanche 19 septembre.
"Politiquement j'ai fait un gros chemin"
"Je trouve la société passive malgré elle vis-à-vis de la question écologique", lance Sasha qui regrette "qu'on n'en fasse pas assez". "C'est pour ça que je compte voter écologiste au premier tour en avril 2022 et c'est pour ça que je participe à la primaire écologiste", ajoute-t-il. En 2017, Sasha avait participé à la primaire de la gauche. Depuis, "politiquement j'ai fait un gros chemin", confie-t-il, précisant qu'il n'est "ni engagé, ni militant, ni encarté". "C'est peut-être lié à mon arrivée au Celsa où on avait pas mal d'associations tournées vers l'extérieur, des associations féministes etc."
Voter écologiste ce n'est pas juste voter pour améliorer les conditions climatiques.
Sasha, 24 ans
Même si la question climatique est évidemment "au cœur du projet écologiste", Sasha souligne qu'il y a toute la question sociale qui va avec : "Il y a quelque chose de très centré autour de la condition de la femme. C'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup dans le projet écolo mais qui n'a pas assez été mis en exergue durant le mandat d'Emmanuel Macron", selon lui.
Sasha croit "beaucoup dans le pouvoir du vote et au pouvoir de l'institution". Pour lui, "porter l'étiquette d'un parti ça veut encore dire quelque chose en 2021 même si le pouvoir des partis traditionnels a beaucoup diminué depuis l'élection d'Emmanuel Macron".
"Il faut réfléchir au monde qu'on laissera à nos enfants"
Quant au futur, Sasha s'en soucie de plus en plus. "L'avenir m'inquiète pas mal mais j'ai l'espoir qu'avec cette primaire écologiste et l'élection de 2022 il y ait un déclic qui se fasse", pressent-il. Toujours d'après cette étude publiée dans The Lancet, 39% des 16-25 ans déclarent "hésiter" à faire des enfants en raison de la crise climatique. Sasha est de cet avis : "Oui j'aimerais avoir des enfants mais pas sans garantie qu'on puisse éviter les potentielles catastrophes climatiques qui arrivent." Sasha ajoute qu'il faut "réfléchir au monde qu'on laissera à nos enfants", tout en regrettant devoir "se poser ce genre de question à mon âge".
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