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Myriem, 19 ans, étudiante : "Si je ne trouve pas d'entreprise, je pense que je vais abandonner les études"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-28 ans. Jeudi 23 septembre, rencontre avec Myriem, une étudiante de 19 ans qui n'arrive pas à trouver d'alternance.

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Myriem, étudiante de 19 ans, en recherche d'alternance, à Paris. (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Depuis le début de la crise du coronavirus, pour certains étudiants, trouver une alternance est quasiment devenu mission impossible. C'est le cas de Myriem, 19 ans, diplômée d'un BTS en métiers de la chimie. Cela fait plus de neuf mois qu'elle cherche une entreprise pour effectuer un contrat en alternance afin de devenir formulatrice en cosmétique. "La plupart des entreprises qui me répondent me disent qu'à cause du Covid elles ne recrutent pas trop d'alternants", raconte-t-elle. Myriem, qui envoie des CV depuis le mois de janvier 2021, avoue que sa situation commence à devenir "compliquée". La jeune étudiante envisage de prendre une année sabbatique pour retenter sa chance l'année prochaine. "Si d'ici là je ne trouve rien je pense que je vais abandonner les études pour commencer à travailler. Il n'y a pas le choix", souffle-t-elle.

Myriem pourrait devenir formulatrice en passant par un cursus classique à l'université mais elle avoue préférer la pratique et le travail en entreprise plutôt que les cours à la fac. La jeune femme s'estime malgré tout chanceuse par rapport à d'autres étudiants dans son cas. "Je n'ai pas à me plaindre, je vis chez mes parents", explique-t-elle mais "pour les gens qui sont dans d'autres situations je trouve qu'on n'est pas très aidés"

"Aux dernières élections, je dormais"

Cela fait un an que Myriem a le droit de vote mais elle avoue avoir loupé les dernières élections municipales car elle dormait : "On m'a réveillé, il était 14 heures. On m'a dit qu'il fallait aller voter mais je ne me sens pas concernée par les municipales". Par contre, en 2022, Myriem participera à l'élection présidentielle car "c'est le président quand même", dit-elle. "Si on se trompe de président, moi je ne sais pas ce qu'il peut arriver", ajoute l'étudiante, sans vouloir donner de nom.

Si Myriem n'a pour l'instant aucune idée du candidat ou de la candidate vers qui elle se dirigera, elle est presque sûre que ça sera "quelqu'un de gauche". "On verra bien qui correspond le plus à mes attentes", dit-t-elle, avant de conclure : "C'est pas des attentes hyper grandes non plus. Je ne suis pas hyper intéressée par le sujet."

En tant que 'petites gens', si il y a quelqu'un qui peut m'aider dans ma vie, je voterai pour cette personne-là.

Myriem

à franceinfo

Neuf mois à chercher une entreprise, c’est aussi neuf  mois de stress, alors si Myriem ne trouve toujours rien dans les semaines qui arrivent, elle voudrait profiter de l’occasion pour peut-être voyager.

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