Manon, 20 ans : "C'est bien de faire une marche pour le climat mais si on ne le montre pas dans les urnes..."
Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Lundi 1er novembre, rencontre avec Manon, 20 ans, qui fait partie d'une délégation de jeunes à la COP26 de Glasgow.
Manon a 20 ans et elle a choisi d'effectuer un service civique au sein du Réseau étudiant pour une société écologique et solidaire (Reses). L’association envoie une délégation de jeunes à la COP26 à Glasgow, et Manon en fait partie. "C'est la première fois que je participe à une COP. Je ressens un peu d'appréhension, c'est sûr ! C'est quand même un gros sommet et il y a plein de choses importantes qui vont s'y dérouler. On a envie d'un grand changement mais il y a de l'appréhension, beaucoup de médias parlent de la COP26 comme étant la 'COP de la dernière chance'." Manon attend que l'Accord de Paris "puisse enfin être mis en place et en application et que les dirigeants prennent leurs responsabilités par rapport à ce qu'il se passe".
"Nous, en tant que jeunes, on peut dénoncer ce qu'il se passe mais c'est compliqué pour nous d'agir au niveau mondial."
Manon, 20 ansà franceinfo
Manon espère que les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui lie les Etats participants à la 26e COP, "taperont du poing sur la table et ne fermeront plus les yeux comme ils ont pu le faire les autres années".
"On porte ce qu'il doit se passer demain", assure Manon en parlant de sa génération. "Souvent les politiciens et politiciennes disent qu'on est la génération future et qu'on est celles et ceux qui vont devoir régler la crise climatique. C'est assez lourd, comme message... C'est important de changer les choses et de faire sa part."
"C'est important d'aller voter même si c'est pour voter blanc"
Manon est attachée au droit de vote. "C'est bien de faire une marche pour le climat mais si on ne le montre pas dans les urnes, le pouvoir qu'on a essayé de gagner en marchant dans la rue, on le perd." Pour Manon, "c'est important d'aller voter même si c'est pour voter blanc. Cela montre qu'on n'est pas content, qu'on est politisé et qu'on écoute ce qu'il se passe".
Manon déclare ne pas vouloir voter blanc, sans préciser pour qui elle vote : "J'essaye toujours de regarder ce que font chaque candidat et candidate et de voter pour un nom". "Il y a beaucoup de candidats qui parlent d'écologie et c'est souvent un peu du green-washing, poursuit-telle. Voter pour les écolos, c'est ce qu'il y a de plus 'safe'." Manon défend une certaine forme de vote utile. "Je pense à ce que la majorité va voter et où est-ce que mon vote aura du poids. C'est important de penser au poids que notre vote peut avoir", conclut-elle.
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