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Jordan, 18 ans : "Les politiciens parlent beaucoup mais ne font pas grand-chose"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Mardi 23 novembre, rencontre avec Jordan, 18 ans, apprenti en boulangerie. 

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jordan, 18 ans, apprenti en boulangerie, dans une résidence pour jeunes travailleurs à Pontivy (Morbihan) (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Direction Pontivy, dans le centre de la Bretagne, dans une résidence intergénérationnelle où des jeunes travailleurs côtoient des séniors. Jordan a 18 ans et habite ici depuis trois mois. Il travaille dans une boulangerie du coin où il termine son apprentissage. Si Jordan a voulu prendre son indépendance assez vite, c'est pour des raisons économiques et familiales. Ayant grandi dans une famille en difficulté financière, il a préféré ne plus dépendre de ses parents et se rapprocher de son lieu de travail. 

"Je fais mes courses avec ma calculatrice"

Le sujet qui préoccupe le plus Jordan, c'est le pouvoir d'achat. "Il y a tout qui augmente, il n'y a qu'à voir le prix de l'essence. Avec un salaire de 1 016 euros il faut regarder les prix. Je fais mes comptes et quand je fais les courses j'y vais avec ma calculatrice". 

"Trouver un logement et un travail quand on a 18 ans, c'est ultra galère."

Jordan, 18 ans

à franceinfo

En avril 2022, Jordan veut absolument voter. "Ma famille ne vote pas. Moi je me dis que si la personne pour qui je vote est élue alors mon vote aura servi à quelque chose. Nos ancêtres ce sont battus pour ça. Le fait que j'ai le droit de vote en 2022 c'est plutôt pas mal."

"Je m'informe en discutant avec les collègues"

Jordan voudrait que les candidats et candidates à l'élection présidentielle parlent d'avantage des jeunes. "Ce n'est pas facile en ce moment. Je ne vais pas cracher sur Emmanuel Macron car il n'a pas eu de chance avec le Covid". Le jeune de 18 ans confie également déjà s'inquiéter pour sa retraite.

Pour l'instant, Jordan ne sait pas pour qui il va voter. Il avoue manquer d'information, lui qui a du mal à se servir des réseaux sociaux. "Je m'informe en regardant la télévision ou en discutant avec les collègues ou les voisins". Jordan ne se sent pas spécialement représenté et n'a pas confiance dans la politique. "Le problème avec les politiciens c'est qu'ils parlent beaucoup mais ne font pas grand-chose".

Le futur président ou la future présidente, Jordan voudrait qu'il ou elle soit "normal, qu'il touche à tout et qu'il nous débloque la France parce que là on est mal barrés".

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