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Eflamm, 22 ans : "L'élection présidentielle c'est une lutte pour le poste plutôt qu'une lutte pour les idées"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Mercredi 24 novembre, rencontre avec Eflamm, 22 ans, étudiant à Rennes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Eflamm, 22 ans, étudiant à Rennes. (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Direction Rennes pour rencontrer Eflamm, un étudiant de 22 ans qui parle couramment breton. Dans sa famille, on parle cette langue régionale quotidiennement, à table ou devant la télévision. Plus jeune, Eflamm a fait une école Diwan où l’enseignement était dispensé en breton. Pour lui, les cultures régionales sont une richesse à préserver. "Je suis Pontivyen mais aussi Breton, Français et Européen. J'aime bien cette notion d'indentités composites. Je me retrouve un peu dans toutes ces identités, elles font toutes partie de moi."

"Je ne me reconnais pas dans les candidats à l'élection présidentielle"

Eflamm, qui se sent appartenir à différentes cultures, ne comprend pas les discours de certains nationalistes. "Aujourd'hui, on est face à des gens qui soit voudraient supprimer les identités, soit que tout le monde ait la même qu'eux pour en faire quelque chose de très fort et d'un peu fantasmé. Je ne me retrouve pas là-dedans".

On est en train de se retourner les uns contre les autres. Je pense que c'est un danger.

Eflamm, 22 ans

Eflamm raconte être allé "dans un bureau de vote avant de savoir marcher". Il a toujours entendu parler de politique à la maison et les enfants participaient aux débats à table. "C'est quelque chose qui m'intéresse. Mes parents nous emmenaient avec eux pour voter et dépouiller".

Pour autant, Eflamm dit ne pas se retrouver dans l'offre politique actuelle. "J'ai l'impression qu'on essaye, non pas pas de vendre un programme cohérent, mais de faire du clientélisme électoral. On est plus dans une lutte pour le poste que dans une lutte pour les idées. C'est pour ça que je ne me reconnais pas dans les candidats à l'élection présidentielle."

Pour Eflamm, qui confie être "de gauche", "aucun candidat n'incarne les valeurs qu'il prétend défendre". En 2022, il est certain d'aller voter, mais ne sait pas encore pour qui. Le vote blanc pourrait devenir "la solution de dernier recours".

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