Chloé, 28 ans : "J'ai un sens de l'engagement et de la citoyenneté mais pas un sens du politique"
Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-30 ans. Mardi 2 novembre, rencontre avec Chloé, 28 ans, collaboratrice parlementaire d'un député LREM.
Direction l'Assemblée nationale, à Paris, pour rencontrer Chloé, 28 ans. Collaboratrice parlementaire depuis janvier 2020, elle travaille aux côtés de Pierre-Alain Raphan, député LREM de la 10e circonscription de l'Essonne. Le travail de Chloé ? Communication, étude des textes, rédaction des discours, des amendements etc. Un métier de l’ombre dans un lieu très symbolique. "On est toujours très impressionné d'être dans cette grande maison parlementaire. Tu te dis que tu représentes l'Assemblée nationale, qu'on est des politiques et qu'on a une éthique à avoir".
Chloé a suivi un parcours en sciences politiques et en communication. Si elle assure que le métier de collaboratrice parlementaire est arrivé par hasard dans son parcours, elle confie aussi s'intéresser depuis plusieurs années aux "civic tech", ces outils et technologies qui permettent d'améliorer le fonctionnement démocratique d'une société.
Les sujets qui lui tiennent à cœur sont "le développement durable, l'innovation citoyenne et les nouvelles alliances", explique Chloé, qui ajoute être "très féministe". Chloé assure parvenir à défendre ces sujets au sein du parlement "sur le plan législatif, sur des projets et en soutenant des acteurs". "Pour la partie féministe, mon député me laisse cosigner [en son nom] des amendements d'autres parlementaires quand ça me touche", ajoute-t-elle.
"Politiquement, je ne me définis pas"
Bien que Chloé travaille avec un député de la majorité LREM, elle confie ne pas se définir comme une militante. "Je ne me définis pas. J'ai toujours été quelqu'un qui me suis beaucoup engagée. J'ai un sens de l'engagement, un sens de la citoyenneté mais pas un sens du politique. Je n'ai pas envie de me politiser à outrance, d'être militante."
En 2022, Chloé votera pour Emmanuel Macron, qui n'est toutefois pas encore officiellement candidat. "Je crois au programme et je vois ce qu'on fait. En tant que 'collabs', c'est nous qui nous tapons tous les petits rapports des ministères qu'on nous envoie toutes les semaines ! On en a beaucoup, de l'information sur toutes les actions qu'on fait passer !" Chloé dit adhérer "à la vision" d'Emmanuel Macron : "Un président qui dit vouloir plus de femmes et plus de députés issus de la société civile, ça m'avait donné envie de le soutenir. Il reste des choses à faire, ce serait intéressant d'avoir un deuxième mandat pour lui."
La présidentielle 2022, à ce stade, Chloé "n'arrive même pas à visualiser". Elle regrette un début de campagne "très anxiogène" dans laquelle "on ne parle pas beaucoup de fond". Mais pas d'hésitation à défendre le vote, "sinon on ne va pas s'en sortir sans notre petite démocratie". Elle encourage les jeunes à s'engager "tant que ça les épanouit et que ça a du sens. Si demain, c'est de faire une vidéo pour dénoncer quelque chose sur les réseaux sociaux, alors tant mieux."
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