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L'impressionnante inflation des salaires et des transferts des joueurs de jeu vidéo

Le début du mois de janvier dans l’esport, c’est l’heure de la reprise de beaucoup de championnats. Et comme dans les sports traditionnels, l’intersaison est une période de mercato, de transferts de joueurs entre les différents clubs.

Article rédigé par Jules de Kiss
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Un joueur d'esport en pleine partie de "League of Legends", dans le cadre de la LFL, la ligue française, en juillet 2021. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Dans le premier rendez-vous franceinfo esport de l'année 2023, on vous explique les contours des périodes de mercato des joueurs professionnels de jeu vidéo qui s'achèvent puisque les championnats vont reprendre.

"Les clubs cherchent à constituer la meilleure équipe pour aborder le championnat, explique la consultante esport de franceinfo, Laure Valée, et quand on veut recruter un joueur, il faut sortir le carnet de chèques". Et les montants augmentent d'année en année, à mesure que le monde de l'esport se structure et se professionnalise.

franceinfo : Si on prend le jeu le plus en vue de l'esport, League of Legends, de quels genre de montants parle-t-on pour un transfert de joueur de jeu vidéo ?

Laure Valée : Cela a beaucoup évolué ces dernières années. Pour un joueur de League of Legends, ça peut aller de plusieurs dizaines de milliers d'euros à des centaines de milliers, voire des millions d'euros pour de très, très, très gros joueurs. Et quand on parle des salaires, il y a un salaire minimum fixé à 60.000 d'euros par an, dans le championnat européen de League of Legends, mais les salaires peuvent aller bien au-delà, jusqu'à un million d'euros pour les joueurs les plus côtés.

"Les joueurs il y a une dizaine d'années m'expliquaient qu'ils étaient payés quelques centaines d'euros. Parfois avec du matériel informatique ! Mais aujourd'hui, on a un esport beaucoup plus structuré avec des contrats rédigés par des avocats et des montants bien supérieurs.

Laure Valée

consultante esport de franceinfo

En Asie, notamment en Corée, ces montants peuvent même atteindre d'autres niveaux encore ?

Je dirais que la Corée est un pays à double vitesse où les grosses stars peuvent être extrêmement bien payées, on peut donner l'exemple de Faker qui a déjà reçu des chèques en blanc de certaines équipes, mais il ne les a jamais acceptés, il est toujours resté dans son équipe T1. La Chine et la Corée notamment, c'est vrai que l'on peut y voir des montants assez hallucinants.

Des salaires élevés aujourd'hui... Cela a beaucoup augmenté ces dernières années ?

Cela a énormément évolué. Les joueurs, il y a une dizaine d'années, m'expliquaient qu'ils étaient payés quelques centaines d'euros. Parfois avec du matériel informatique ! Mais aujourd'hui, on a un esport beaucoup plus structuré avec des contrats rédigés par des avocats et des montants bien supérieurs à ce qu'on pouvait voir il y a 10 ans. On n'atteint pas les montants qu'on atteint dans le football, mais ça peut se lister en plusieurs centaines de milliers d'euros.

Et les joueurs d'esport dans leur carrière peuvent changer de pays d'année en année ?

On le voit très souvent. L'Amérique du Nord importe notamment beaucoup de joueurs, de joueurs européens. On peut citer Loïc "Toucouille" Dubois, qui était parti aux États-Unis l'an dernier, et qui revient en France cette année. Les transferts entre pays sont très courants dans League of Legends, et ils ont une influence sur le montant des transferts aujourd'hui.

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