La maison des Babayagas à Montreuil ou vivre sa vieillesse autrement
Le projet de la Maison des Babayagas a été porté par trois amies dont Thérèse Clerc, 85 ans.
La Babayaga est une sorcière des légendes russes qui habite une maison montée sur des pattes de poulets et dont les murs sont en pain d'épice et le toit en pâte d'amande. Thérèse Clerc a choisi ce nom car sa maison ressemblait étrangement à celle de la Babayaga.
Ce projet a été écrit en 1995.
En 1998, Jean-Pierre Brard, maire communiste de Montreuil à l'époque, donne son accord de principe. Puis en 2003, c'est une rencontre, après la canicule, avec Christine Boutin (ministre du Logement et de la Ville, puis uniquement du Logement, du 18 mai 2007 au 23 juin 2009 ) qui débloque le financement pour construire cette maison d'un genre nouveau.
Cette Maison des Babayagas met à disposition 19 studios d'environ 35 m2, à petits loyers environ 200 à 300 euros par mois.Ces logements sont réservés à des femmes de 60 à 80 ans.
Cette maison se veut autogérée, solidaire, citoyenne et écologique. En refusant de vivre leur vieillesse seules et inutiles, ces femmes ont créé un lieu de vie conforme à leurs attentes de bien vieillir en toute autonomie.
Mais ces colocataires devront participer à la vie de la cité sous de multiples formes :
le soutien scolaire l'alphabétisation les thérapies douces pour bien vieillir des conférences Cette maison se chargera également du handicap par la solidarité, le bâtiment a été équipé en conséquence avec, si nécessaire, la présence d'une infirmière de nuit.
En menant à bien ce projet, elles ont fait le choix de vieillir libres et sans les containtes et les violences de certaines familles qui, ne sachant que faire de leurs parents ou grands-parents, les placent dans des maisons souvent mal pensées.
D'autres Maisons des Babayagas ont vu le jour à Palaiseau (en banlieue parisienne), à Lyon, à Marseille, et à Brest (Bretagne).
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