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Au Kenya, les mauvais pères sont dénoncés sur Facebook

Pensions alimentaires non versées ou abandon des mères enceintes : les hommes dénoncés voient leurs photos et leurs numéros de téléphone affichés sur le réseau social.
Article rédigé par Judith Chetrit
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Sur la page "Dead Beat Kenya", les mauvais pères sont dénoncés © Capture d'écran du groupe Facebook)

"Deadbeat", comme bon à rien en anglais. Au Kenya, faute d'une justice abordable, efficace ou rapide, des mères dénoncent les pères qui ne subviennent pas aux besoins de leurs enfants à coup de photographies et de numéros de téléphones publiés à la vue de tous.

La page compte près de 60.000 abonnés. Son créateur, Jackson Njeru, se défend de contribuer à des humiliations publiques. "Nous appelons d'abord la personne qui accuse, puis l'accusé. Ensuite, si la personne avoue ne pas vouloir prendre ses responsabilités, nous publions le post" , explique-t-il à la BBC.

Seulement, certains commentaires laissés en ligne pointent les effets secondaires de cette initiative comme ce père menacé de licenciement par son patron qui supplie pour que sa photo ne soit plus affichée.

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