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Anonymous enchaîne les bévues

L'opération anti-Daech des hacktivistes ne se passe pas pour le mieux et est de plus en plus critiquée.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des Anonymous lors d'une manifestation à Washington, début novembre © REUTERS / Gary Cameron)

 Jadis pourfendeurs très appréciés de l'injustice sur le web, les Anonymous s'embourbent dans leur guerre ouverte contre le cyberdjihadisme. Nos confrères de The Verge notent que de plus en plus d'observateurs spécialisés dénoncent la riposte numérique d'Anonymous à Daech, notamment du fait de son approximation. Parmi les comptes officiellement pro-terroristes que les hacktivistes affirment avoir mis hors-ligne se trouveraient en effet de nombreux usagers n'ayant rien à voir avec l'affaire, certains pris pour cible uniquement parce qu'ils s'exprimaient en arabe. Voilà qui ne plaide pas en faveur du groupe, régulièrement accusé de gêner les enquêtes officielles.

C'est peut-être cela qui pousse certains d'entre eux à opter pour une stratégie toute autre : l'inusable rickroll , une blague vieille comme le web qui consiste à pousser un autre internaute à cliquer sur un lien le menant directement à l'éprouvant Never Gonna Give You Up de Rick Astley. Selon le site Dazed, une partie des Anonymous s'amuse désormais à polluer tous les hashtags pro-Daech avec la fameuse vidéo. Pas de quoi gagner la guerre contre le terrorisme en ligne, certes, mais toutes les bonnes volontés sont les bienvenues après tout.

Dans France Info Numérique, nous avons également évoqué l'inqualifiable tribune d'un prêtre lyonnais au sujet des victimes du Bataclan; la nouvelle polémique Benzema et ces enseignements scientifiques sur les crachats de footballeurs; l'arrivée lourde de sens de l'Etat Major des Armées sur Twitter et l'EP gratuit des Foo Fighters assorti d'un petit lien pour faire des dons aux victimes des attentats de Paris. Toutes les bonnes volontés, on a dit.

 

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