France Info golf. Le retour de Victor Dubuisson
Après un début de saison très éloigné de son meilleur niveau, Victor Dubuisson, qui joue ce week-end la coupe du monde de golf en double avec son jeune compatriote Romain Langasque à Melbourne en Australie, semble avoir retrouvé son golf. Deux tournois lui ont suffi pour sauver son année.
Troisième en Afrique du Sud il y a trois semaines
Et quatrième à Dubaï le week-end passé lors de la finale du Tour Européen après avoir entamé le dernier jour en première position, Victor Dubuisson, sorti du top 100 mondial en octobre, a réussi à remonter à la 79e place cette semaine. Il reste encore très loin de son meilleur classement, 17e il y a deux ans, mais le Cannois semble désormais dans de très bonnes dispositions. Ce retour s’explique assez simplement.
"Il est en phase avec son golf" explique Jean-Stéphane Camérini, propriétaire et directeur du golf de Cannes Mandelieu, qui le suit sur de nombreux tournois.
"Son entourage est proche de lui et c’est la spirale de la confiance. Il joue pour réaliser de bonnes performances, pour donner du plaisir même si ce n’est pas forcément ce qu’il démontre sur un parcours, c’est ce qu’il a en lui. J’espère qu’un grand tournoi va tomber prochainement. Il travaille pour ça. Le crédit confiance est à son maximum et l’année prochaine annonce de belles choses."
"C'est lui tout craché"
Les rares sorties de Victor Dubuisson cette année s’étaient soldées par des échecs. L’inversement de la tendance a pu étonner quelques observateurs mais cela n’a pas surpris Tom Eyling, son ancien caddy.
"Est-ce que le mot surpris existe vraiment lorsque l’on parle de Victor. Non, c’est vraiment beau à voir lorsqu’il est au top de sa forme et c’est tellement bon pour le golf français, ça tire tous les autres vers le haut. Il n’a pas fait une saison super, il a été tranquille un petit moment, il fait son truc dans son coin et qu’il réussisse, ça ne m’étonne pas, c’est lui tout craché."
Victor Dubuisson n’a pas changé sa façon de faire. Il reste capable de s’offrir une partie de pêche en mer au milieu d’une semaine de tournoi, au moment où ses adversaires peaufinent leur stratégie sur les aires d’entraînement. Le joueur de 26 ans est comme ça, que cela plaise ou non, même si cela peut être source de regrets plus que de frustration si l’on écoute Julien Quesne, 23e la semaine dernière à Dubaï.
"Ce serait fantastique de pouvoir partager"
"Dès qu’il enchaîne les tours il retrouve le niveau qui a fait de lui le meilleur joueur français. Il est très fort. Clairement, il est à part, Victor, il ne se mélange pas trop, il ne joue pas beaucoup de tournois, malheureusement pour nous, parce que ce serait fantastique de pourvoir partager quelques parties et de pouvoir bénéficier de son niveau de jeu, de sa "vista", mais il a d’autres préoccupations je pense."
Victor Dubuisson n’affiche pas le souhait de briller toute l’année
Soulagé d’avoir réussi à remonter la pente en cette fin saison, il dit lui-même qu’il faut cibler les épreuves les plus richement dotées qui sont les plus importantes.
"C’est bien d’être régulier, mais ce qui fait la différence c’est de faire des performances sur ce genre de tournoi parce que lorsqu’on regarde les cinq premières places, ça correspond à une première place sur un tournoi régulier de la saison. Malheureusement pour les joueurs qui sont plus réguliers tout au long de la saison et qui arrivent un peu moins en forme vers la fin, moi je reste persuadé que c’est dans ces tournois-là où il faut être en forme."
Vainqueur de la Ryder Cup 2014 avec l’équipe européenne, Victor Dubuisson reste le seul joueur français à avoir réussi deux top 10 dans un tournoi majeur il y a deux ans. De quoi espérer le voir un jour décrocher un titre du grand chelem.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.