Escalade extrême dans le Yosemite : 8 jours dans le vide
Il devait
passer un mois dans le parc du Yosemite. Il n'est resté qu'une semaine, à cause
du "shutdown ", la crise budgétaire américaine qui a entraîné la fermeture
temporaire de nombreux établissements publics en octobre dernier.
Philippe
Batoux est philosophe. C'est son huitième séjour dans l'est de la Californie. Et il
retrouve avec plaisir ces parois déversantes de plus de 1.000 mètres d'altitude,
hautes comme trois fois la Tour Eiffel ! Il lui faut jusqu'à huit jours, non-stop,
pour boucler de tels itinéraires engagés, réservés aux seuls grimpeurs
expérimentés.
Il
s'entraîne toute l'année pour pouvoir apprivoiser le vide et se faire plaisir
dans cet univers vertical : "Pendant les huit jours d'escalade, on perd nos
repères. Tout notre matériel doit être attaché, sinon c'est la chute. C'est une
concentration de chaque instant. Et il n'y a pas de sortie possible une fois
l'ascension commencée, on est obligé de sortir par le haut ! "
La nuit,
Philippe Batoux dort dans un portaledge, une sorte de lit suspendu à la paroi,
"très confortable ", assure-t-il ! Après huit
jours d'escalade, le guide de Chamonix et ses deux compagnons atteignent le
sommet de la voie. "Quand on remarche, on a l'impression d'être sur un
nuage. Tout retombe. On enlève son harnais. La concentration tombe. On a des
problèmes d'équilibre. Mais ce sont des moments magiques, on flotte" .
Ensuite, il
y a le descente, via des chemins de randonnée et une bonne semaine pour que son
corps se remette. Jusqu'à la prochaine destination.
Deux vidéos de la semaine d'escalade dans le Yosemite
Le clip sur "Le voyage de la mandarine"
Une seconde vidéo sur le début du voyage en
Utah : la white rim road
Et ses
ouvrages : "Cascade de glace, s'initier et se perfectionner ",
collection Solo chez Glénat.
Et un
ouvrage de référence : "Mont-Blanc, les plus belles courses ", aux
éditions Glénat.
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