The Act of Killing : "kitschissime et terrifiant"
Au milieu des années 1960, plus d'un million de communistes
ou désignés comme tels sont massacrés en Indonésie. Près d'un quart de siècle
plus tard, Joshua Oppenheimer découvre que les bourreaux sont toujours protégés
par le pouvoir en place. Il décide alors de les faire rejouer leurs crimes devant
la caméra. Résultat : des scènes "kitschissimes et terrifiantes sans aucun
état d'âme ".
Le film, soutenu par Amnesty International, lève le voile
sur un génocide oublié par l'Histoire contemporaine, une "lutte contre l'impunité
et la banalisation du mal ". Pour Danièle Brunier, coordinatrice Indonésie d'Amnesty
International France, "en Indonésie
même, ce film va faire évoluer les mentalités ".
Synopsis
Lorsque Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour
réaliser un documentaire sur le massacre de plus d'un million d'opposants
politiques en 1965, il n'imagine pas que, 45 ans après les faits, les
survivants terrorisés hésiteraient à s'exprimer. Les bourreaux, eux, protégés
par un pouvoir corrompu, s'épanchent librement et proposent même de rejouer les
scènes d'exactions qu'ils ont commises. Joshua Oppenheimer s'empare de cette
proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit où les bourreaux revivent fièrement
leurs crimes devant la caméra, en célébrant avec entrain leur rôle dans cette
tuerie de masse. "Comme si Hitler et ses complices avaient survécu, puis
se seraient réunis pour reconstituer leurs scènes favorites de l'Holocauste
devant une caméra" , affirme le journaliste Brian D. Johnson.
Une plongée vertigineuse dans les abysses de l'inhumanité, une réflexion
saisissante sur l'acte de tuer.
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