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Tourisme et aide pour l'emploi dans l'Ontario

Le Canada, ce n'est pas que le Québec. Michèle Pignol avait fait l'impasse sur Montréal lorsqu'elle est arrivée ici, à Toronto, dans l'Ontario.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Michèle Pignol © DR)
FRANÇAIS DU MONDE 28.12.2014 FDM CANADA 28/12/14

La Française, née à Marseille, mariée à un médecin, qu'elle a suivi à Strasbourg puis à Paris, lorsqu'il a été nommé au centre anticancéreux de Villejuif. A l'époque Michèle dirigeait une grosse agence de voyage. Et c'est là, en 2000, que commence l'aventure du Canada. "On a foncé surtout pour nos enfants. On voulait leur offrir une autre vision et nous une nouvelle expérience. Pour nous, le Canada c’est le rêve, les grands espaces, et le bilinguisme, le multiculturalisme."

A Toronto, Michèle s'est d'abord associée à une amie pour ouvrir une agence de voyage, "Planet France", on ne se refait pas. Mais avec les attentats du 11 septembre, le secteur du tourisme s'effondre. Michèle Pignol se tourne alors vers le prêt-à-porter et la grande distribution, avec l'idée de monter une franchise. En 5 mois, elle devient manager, mais les horaires sont lourds pour la vie de famille. Lorsqu'un mi-temps se libère au consulat de France... "La grande distribution, c’étaient des week-ends entiers. Là, c’était la vie de famille. On avait acheté un terrain nord Ontario, on voulait découvrir la vie dans le nord, les lacs, pour garder notre qualité de vie."

Michèle Pignol dirige le bureau de l'Emploi au Consulat, et aide ses compatriotes venus chaque année tenter leur chance à Toronto. Aujourd'hui, des milliers d'emplois bilingues ne sont pas pourvus au Canada, faute de main-d'oeuvre qualifiée. Les francophones qui maîtrisent l'anglais et le français - les deux langues officielles du pays - ont donc un atout de taille pour y dénicher un job. Et s'ils ont généralement bonne presse, les Français irritent parfois les Canadiens, avec leur esprit trop critique. "Les Français discutent, parlent, argumentent. Ici, c'est vécu de manière offensive.

Un ami Québécois m'a dit "Vous Français, vous ne discutez pas, vous vous disputez !" Je dis non, c’est un échange, une confrontation d’idées, mais après ça ne nous empêche pas d’aller boire un verre ensemble. Ici, on évite ça, on trouve ça négatif au niveau du groupe. On a le défaut de voir les choses négatives. Eux, contrairement à nous, ont une propension à montrer toujours tout ce qui est positif. Le groupe avance, les gens avancent, plus ouverts, s’écoutent les uns les autres, moins de tension. On doit apprendre de cela. Essayez d’observer, d’être très positif. Laissez de côté votre fierté, votre côté négatif, apprenez ce code."

Comme en France, son mari est médecin pour un centre anticancéreux. Michèle a trouvé le temps de revenir à ses premières amours, le tourisme. Elle a monté sa propre société, Rendez-vous Chateau, qui organise pour les Canadiens des mariages sur mesure dans les châteaux de la Loire ou les îles de Tahiti.

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Aller plus loin

Sa première agence de voyages au Canada, Planet France

Le Bureau de l'emploi au Consulat de France à Toronto

Le Salon des Formations & Carrières Internationales de Bruxelles

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