Singapour, l'île des contrastes
Ariane Nabarro nous a donné rendez-vous au temple Thian Hock Keng, le plus ancien de Singapour. Le contraste est saisissant entre ce vieux quartier chinois aux parfums d'encens et l'arrière des gratte-ciel ultra-modernes du quartier des affaires. Ce temple a été restauré en 2000. Il est depuis classé à l'UNESCO. Ce n'est pas qu'une attraction pour touristes de passage. La communauté s'y retrouve pour toutes les grandes occasions. «Singapour, c'est la religion de l'argent, explique la Française. On vient ici pour faire fortune mais on a beaucoup de croyances. Le temple, c'est un peu le Facebook ou le Linkedin du XIXe siècle. On arrivait au temple avec son dialecte et on créait son réseau.» Indiens, Chinois, Malais, Singapour est une mosaïque de communautés. Chacune a apporté sa culture et la conserve. Tout le monde cohabite dans des quartiers bien délimités. Pour le visiteur, on passe d'un quartier à l'autre comme on change de pays, de décor, de gastronomie. Il n'y a pas de saison ici, explique Ariane Nabarro, on vit au rythme des fêtes religieuses des communautés.
La Française vit depuis 18 ans à Singapour, autant dire une éternité dans un pays qui vient de fêter les 50 ans de son indépendance ! «J'étais parisienne, m'installer dans un pays était hors de mes pensées, raconte-t-elle. Mais mon mari, un Hollandais, un «flying Dutchmen», embauché dans la finance, a réussi à me convaincre. Au départ on devait rester deux ans ! » Depuis quelques années, Ariane Nabarro est guide officielle pour l'Office de tourisme de Singapour, la seule Française. Elle arbore fièrement son badge sur sa poitrine. Ariane est retournée à l'école pendant un an pour y arriver, elle l'ancienne attachée de presse internationale de chez Chanel. «J'étais la seule blanche, se souvient-elle, c'était pour moi une étude sociologique incroyable. Depuis le XIVe siècle, Singapour est un hub, les bateaux viennent de toute l'Asie faire du commerce ici. Et toujours aujourd'hui.»
En bonne parisienne qu'elle est, Ariane vit tout à côté d'Orchard Road, la rue commerçante de Singapour avec ses malls, ses centaines de magasins sur des étages et des étages. Elle vit quand même un peu à l'écart de toute cette agitation, dans une "shop house", une maison traditionnelle à deux niveaux. Elle a trois enfants. Son autre fierté, c'est que deux d'entre eux font leur service militaire ici et l'aîné est même officier de l'armée de Singapour. Ariane Nabarro vient d'être élue présidente de l'Union des Français de l'étranger (UFE). L'association a bien failli disparaître après des querelles politiques et intestines. Aujourd'hui, il n'y a plus que 40 membres. «Il y a beaucoup de femmes qui arrivent à Singapour avec des contrats d'expatriation, explique-t-elle, je vais m'occuper d'elles pour qu'elles puissent aussi s'amuser.» Au programme, sorties aux spectacles, apéros et marches au jardin botanique. Ariane Nabarro guide aussi, bénévolement cette fois, les petits Singapouriens, dans les églises, les temples, les monastères, pour leur faire connaître leur patrimoine, et qu'on vive, dit-elle, toujours en harmonie à Singapour.
Retrouvez ce portrait dans la Voix de France, le magazine de l'Union des français de l'étranger
Aller à Singapour avec Air France. Que vous cherchiez un vol de dernière minute Paris - Singapour ou un départ plus lointain, profitez ici des tarifs les plus avantageux pour vos dates de voyage. Découvrez une sélection de billets d'avion sur les vols Air France les moins chers au départ de Paris vers Singapour pour un vol aller et retour.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.