Russie : les vins français pour l'heure relativement épargnés
Le conflit en Ukraine va certainement avoir des conséquences sur les ventes des producteurs de vins et spiritueux, habitués à exporter vers la Russie. Mais il est sans doute trop tôt pour les mesurer. Les professionnels gardent en tout cas un oeil sur la région. Illustration en Asie auprès du représentant d'un grand cru classé de Saint-Émilion.
L’an dernier, la Russie a importé pour près de 200 millions d’euros de vins depuis la France. Cela n'en fait que le 15e marché pour les producteurs français mais le débouché n’en est pas pour autant négligeable. Avec 2.000 hectolitres par an, la Russie est la 52e destination en volume et la soixantième destination en valeur pour les vins de Bordeaux.
Impact direct limité
La Russie a été un marché davantage porteur par le passé, mais aujourd’hui il est plus confidentiel, confirme le français Xavier Jean, représentant à Singapour de Couvent des Jacobins, grand cru classé de Saint-Émilion :
"Pour nous, explique le Français, ça a un impact direct assez limité parce que nous ne sommes pas très présents en Russie, c'est moins de 5% de nos volumes. Il y a, en revanche, une incidence sur la confiance des consommateurs qui vont impacter les clients des clients et tous les intervenants de la filière." D’après le CIVB, le Comité du vin de Bordeaux, aucune maison de négoce, ni aucun propriétaire du Bordelais, n’est de toute façon suffisamment spécialisé dans le marché russe pour pâtir des conséquences du conflit en Ukraine.
Lui écrire : xavierjean@hotmail.com
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