Cet article date de plus de treize ans.

L'expatriation, virus sans frontières

Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Tout a commencé par un VSN, un service civil volontaire en Tunisie pour le groupe français Alcatel. Olivier Sudan, jeune marié de 24 ans à l’époque, fils d’un couple de médecins d’Aix-en-Provence, attrape le virus de l’expatriation, qui ne le lâchera plus. Mais depuis le printemps dernier, Olivier, la quarantaine, quatre enfants de 4 à 11 ans, est de retour en France. " Après avoir passé 13 ou 14 ans à l’étranger, on se dit qu’il vaut mieux rentrer un petit peu pour se "réacclimater", quitte à repartir à l’international plus tard . Et puis les enfants n’ont jamais vraiment habité en France, ils ne sont jamais allés à l’école en France, donc ils prennent cela comme un nouveau pays. " Déjà, pendant ses études d’ingénieur en télécoms, Olivier était parti 7 mois en stage aux Etats-Unis. Suivront la Suède, le Danemark, la Jordanie, la Suisse et l’Italie. La famille vivait il y a quelques mois encore dans une maison avec jardin à Milan. Et s’il est rentré, c’est pour un job plus intéressant, responsable d’une ligne de produits chez l’équipementier Schneider Electric. La famille s’est donc installée dans un appartement au Chesnay, à l’ouest de Paris. " La première chose, ça a été de trouver l’école, pour être sûr que les enfants soient tous scolarisés ensemble, et puis à partir du moment où on a eu la réponse de l’école, on a regardé autour de l’école pour ne pas être trop loin. Ca a été le point de ralliement. " Après quelques mois, Olivier conclue déjà que l’atterrissage est réussi pour toute la famille, y compris pour son épouse, qui de toute façon avait décidé de laisser de coté sa formation d’avocat pour se consacrer à ses enfants. "On a retrouvé notre place ici", dit Olivier Sudan, à quelques exceptions prés. " Par rapport à certains amis, qu’on avait laissés, qui eux n’ont pas bougé, qui ont fait toujours les mêmes choses, on a l’impression d’avoir vécu autre chose. Déjà, ce qu’on a fait les intéresse souvent moyennement, et donc on est souvent un peu surpris, alors qu’on a fait plein de choses, on a été dans de nombreux pays, on se sent un peu en décalage." Olivier aimerait bien repartir à l'étranger dans quelques temps. Un doigt sur la mappemonde, il montre l’Inde ou l’Amérique du Sud, nouvelles terres à défricher pour lui.

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