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L'ancien de Disney fait sauter les crêpes au Vénézuéla

Ca partait plutôt mal ! Le jour de son arrivée à Caracas, en 1999, un glissement de terrain faisait 10.000 morts. L'année d'après, c'était un Coup d'Etat.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mais Marc Manceau a tenu bon, et son entreprise de traiteur à domicile
" Un, Dos, Crêpes " est aujourd'hui un succès. Son secret, c'est
d'assurer le spectacle. Chaque semaine, Marc trimbale son look de surfeur blond
dans les soirées les plus huppées de Caracas et fait virevolter ses crêpes sous
les yeux des invités, en grande tenue de cuisinier. C'est exotique et ça plaît.
Ce goût pour "l'entertainment", comme disent les Américains, lui vient de son
passage chez Disney, en 1989, en Floride, comme responsable du pavillon
français sur le parc d'Epcot Center, à vendre des produits de luxe, Lalique ou
Guerlain.

A
Caracas, Marc emploie 20 personnes et gère jusqu'à 25 événements par soirée (un
marathon pour lui : partout, il doit faire son exhibition), soit en
moyenne 1.500 crêpes par semaine ! Voilà pour les chiffres. Et pourtant
Marc, originaire de Versailles, n'a rien d'un Breton. "Je cherchais un
business sympathique avec de bonnes marges et pas trop surexploité comme la
pizza, explique-t-il. La crêpe, ça n'existait pas en Amérique du Sud."

Et comme
il n'y connaissait rien, Marc est d'abord aller se former à la seule école
française de maître crêpier, à Maure de Bretagne, avant de débarquer à Caracas.
Aujourd'hui, les clients de ses banquets (jusqu'à 250 personnes) sont les
ambassades, les banques et des multinationales comme Air France, Schlumberger
ou le géant de la bière "Polar". Marc dégaine aussi ses fourneaux pour des
baptêmes ou des communions. Il vient de faire construire une cuisine
ultramoderne où les équipes fabriquent la pâte avant de s'éparpiller dans la
ville. "On est un peu sortis de la crêpe traditionnelle, avec des garnitures
élaborées, explique le Français, comme du saumon avec chantilly d'aneth ou des crevettes
flambées au whisky."

Titulaire d'un DUT en commerce appliqué à l'horticulture
(à la CCI de Paris), Marc Manceau a commencé par 5 ans comme cadre commercial
dans une PME qui importait d'Asie des articles de jardin et des décorations de
Noël pour les enseignes Jardiland ou Truffaut. Vu son succès (plus de 150.000
euros de chiffre d'affaires par an), le Français souhaite maintenant franchiser
son concept dans le reste de l'Amérique du Sud... et peut-être ouvrir une
crêperie à Caracas.

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Sa société Un, dos Crêpes

Retrouvez ce portrait dans le livre "S'expatrier, vous en rêvez, ils l'ont fait !", 100 portraits d'expatriés français aux éditions Studyrama

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