Français du monde. Un 1er janvier en maillot de bain
Passer le cap de la nouvelle année à nager dans l'océan Indien, c'est possible en Tasmanie, petite île à la pointe sud-est de l'Australie, de l'autre côté de l’Équateur. Là-bas, c'est le plein été !
Oubliez doudounes, bonnets et gants. Ici, le 1er janvier, c'est toujours bermuda, tongs et tee-shirt. Bienvenue à Hobart, capitale de l'île de Tasmanie, l'un des sept États d'Australie. Ici, en janvier, on se jette à l'eau pour accueillir les skippers de la course à la voile Sydney-Hobart, une classique vieille de plus d'un demi-siècle. "A partir de là, commence le festival d'été, témoigne Michèle Meffre, Française installée à Hobart, il y a plein d'activités sur le port, des spectacles dans les rues.
A Hobart, tout s'est développé à partir du port. En sortant de leur bureau, même l'hiver, les Tasmaniens vont au yacht-club et sortent leur bateau, pour une ou deux heures de régate avant de rentrer chez eux". Michèle Meffre aussi est arrivée par la mer, en famille, sur son voilier, après plus d'un quart de siècle passé sur l'eau et plusieurs tours du monde par les mers du Sud.
Christmas pudding
Paysagiste dans la Drôme, sans rien connaître à la navigation, elle vend son entreprise à la fin des années soixante-dix pour acheter un bateau et partir voir du pays, en couple, aujourd'hui séparé, et avec leurs deux enfants de 8 et 6 ans. Elle tirera plusieurs livres de son périple au long cours comme "Qui n'avait... jamais navigué" chez LN Éditions, écrit à quatre mains avec son ex-mari Georges. En 2005, Michèle ouvre sa petite agence de voyages à Hobart, Tasmanie Voyage.
" On me demande souvent "quel est le plus beau pays que tu aies visité ?" dit-elle, c'est toujours des endroits où les humains ne sont pas trop passés, comme la Tasmanie. C'est une petite île qui a été colonisée mais en grande partie intouchée, il y a des forêts magnifiques, où l'homme n'a pas encore mis le pied". De l'installation des Anglais en 1804, Hobart a gardé cet air et ce climat "So British", où toute la végétation européenne pousse, même les oliviers de Provence. Y compris dans ses plus anciennes traditions comme la dégustation obligée du Christmas pudding bouilli le jour de Noël, et sa sauce au kirsch.
Le Diable en danger
L'emblème de l'île, c'est le Diable de Tasmanie, un marsupial, pas le plus joli du monde, sorte de gros chat de 8 à 10 kilos. Et aujourd'hui, il est menacé de disparition : "Il a développé une tumeur faciale qui a détruit 80 % de la population dans la nature, témoigne Michèle. Le problème, c'est que le corps du diable ne reconnaît pas la maladie, il n'a pas d'immunité, pas de défense." La seule façon de les voir aujourd'hui, c'est donc en captivité.
Michèle Meffre a deux grands enfants qui se sont parfaitement acclimatés à la Tasmanie. Son fils est docteur en géologie à l'Université d'Hobart et sa fille infirmière aux urgences. La Tasmanie complète souvent un grand voyage sur le continent australien. On y consacre en moyenne une semaine, sauf ce couple qui a loué un camping-car pendant près de deux mois. La Française avait préparé leur itinéraire dans un roadbook de 40 pages !
Aller plus loin
Son site internet Tasmanie Voyage
Retrouvez cette chronique sur Vivre à l'étranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama
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