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Espagne : les expatriés plébiscitent toujours Valence

Depuis deux ans, maintenant, la troisiĂšme ville d’Espagne caracole en tĂȘte des principaux classements internationaux sur la qualitĂ© de vie Ă  l’étranger. Mais attention, prĂ©vient ce Français de Valence, on ne se prĂ©pare pas Ă  une installation durable comme Ă  une semaine de vacances.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Panorama de Valence en Espagne et la place trÚs touristique, Plaça Redona (Illustration) (SERGIO FORMOSO / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Avec environ 800.000 habitants, Valence a beau n’ĂȘtre que la troisiĂšme ville d’Espagne, elle occupe le premier rang mondial des endroits oĂč il fait bon vivre, selon un classement de la revue amĂ©ricaine Forbes. CĂ©dric, il prĂ©fĂšre ne pas donner son nom, vit depuis six ans Ă  Valence. NĂ© Ă  Belfort, il a quittĂ© le poste Ă  haut niveau dans lequel il ne se retrouvait plus, dit-il, dans l’industrie, pour filer s’installer Ă  Valence. Il exploite aujourd’hui une plantation d’oliviers, d’orangers et d’amandiers. Lui apprĂ©cie l'authenticitĂ© qu’a conservĂ©e la ville.

"Il y a une mentalitĂ© qui est trĂšs valencienne, dĂ©taille-t-il, par exemple se pratique beaucoup le valencien, qui est la langue d’origine d’ici, Ă  tel point que c’est enseignĂ© dans les Ă©coles, et les panneaux dans les rues, vont ĂȘtre Ă©crits ou en castillan, ce que nous on appelle l’espagnol, ou en valencien."

Parmi les avantages, les expatriĂ©s plĂ©biscitent la variĂ©tĂ© de l’offre culturelle et gastronomique, des transports publics abordables, la possibilitĂ© de pratiquer des sports de loisirs, et de tout faire Ă  pied. Depuis trois ou quatre ans, le Français constate que le type d’immigration a changĂ© Ă  Valence. Les retraitĂ©s venus chercher le repos au soleil et les jeunes entrepreneurs Ă©trangers ont peu Ă  peu laissĂ© place Ă  des familles entiĂšres qui dĂ©barquent un peu trop la fleur au fusil :

"On voit beaucoup de gens qui viennent, et mĂȘme au niveau logement et au niveau travail, rien n’est prĂ©parĂ©, dit-il. On les voit poser des questions sur les rĂ©seaux sociaux. Ils ont dĂ©jĂ  un billet d’avion et une date d’arrivĂ©e, mais ils n’ont pas automatiquement un logement, ils ne connaissent pas non plus les dĂ©marches, et ils posent mĂȘme des questions sur les possibilitĂ©s de trouver un travail."

En situation, cueillette des olives à l'ancienne dans la région de Valence (Photo Arnaud)

Ainsi, certains ignorent l’existence du NIE, le numĂ©ro d’identification d’étranger, Ă©lĂ©ment indispensable pour vivre au quotidien en Espagne, mĂȘme en tant qu’EuropĂ©en, et qui permet, entre autres, d’ouvrir un compte bancaire local ou de s’inscrire Ă  l’assurance maladie. Au bout d’un an ou deux, on doit aussi ĂȘtre titulaire d’un permis de conduire espagnol, et changer l’immatriculation de son vĂ©hicule. Car l’Espagne a beau ĂȘtre frontaliĂšre de la France, CĂ©dric affirme que c’est un autre monde par rapport Ă  la France, et que le pays vit Ă  un tout autre rythme :

"C’est beaucoup moins carrĂ©, c’est plus libre, dĂ©taille-t-il, c’est une certaine tranquillitĂ© et un rythme de vie agrĂ©able mais au niveau horaires mĂȘme, c’est diffĂ©rent. Historiquement, pour ce qu’ils ont pu vivre il n’y a pas si longtemps que cela avec Franco, ils ont dĂ©veloppĂ© un grand systĂšme de dĂ©brouille, pas de fatalisme, mais d’acceptation en restant positifs."

Les rĂ©sidents Ă©trangers seraient environ 100.000 Ă  Valence, soit environ 13% de la population de la ville portuaire. 13%, c’est aussi la part que reprĂ©sentent les acheteurs Ă©trangers sur le marchĂ© immobilier local. Sans surprise, ce sont les Britanniques qui arrivent en tĂȘte des acheteurs, en particulier depuis le Brexit.

Aller plus loin

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