Changement de cap au Cap-Vert
Bien sûr il y a ces kilomètres de plages de sable fin et doré pour lesquelles les clients des hôtels tout inclus de Santa Maria font des milliers de kilomètres. Mais si l'île de Sal, haut-lieu du tourisme dans l'archipel au large de l'Afrique, invite au farniente, à se prélasser et à parfaire son bronzage, c'est aussi la Mecque des sports nautiques. Certains la comparent même à Hawai. C'est d'ailleurs comme surfeur et photographe que Pascal Laborde s'est installé ici en 2000. «Les premiers à venir à Sal dans les années 90 étaient des surfeurs et des windsurfeurs français, rappelle-t-il. L'hiver, entre novembre et avril, les vagues sont exceptionnelles ici, grâce à la houle d'Atlantique nord. Aujourd'hui, le kitesurf explose. Et pour la plongée, il y a des fonds à 4.000 mètres.» A Sal, Pascal Laborde est guide pour les clients du voyagiste français Héliades qui propose des circuits et des séjours au Cap-Vert.
Certes, l'île de Sal est aride et désertique mais cette terre a priori hostile promet quelques surprises, comme les salines de Pedra de Lume, exploitées par les Salins du midi jusqu'à l'indépendance du pays en 1975. «C'est un endroit unique au monde, résume Pascal. Les anciennes maisons des ouvriers sont bâties sur le modèle des corons, comme dans le Nord. C'est une entreprise de Bordeaux qui a construit un incroyable téléphérique qui tient toujours debout 111 ans plus tard. Aujourd'hui, on se baigne dans un cratère de volcan et on flotte comme à la Mer morte. L'eau des salines a aussi des vertus contre le psoriasis.»
Né à Bordeaux-Caudéran d'un père alors soldat américain sur la base militaire de Captieux, Pascal Laborde (il a le nom de sa mère) a passé les premières années de sa vie entre la Gironde et le petit village d'Habas, en Chalosse, où vivait son grand-père, tailleur. «Puis le camp a fermé, ma mère m'a emmené à Paris où elles avait trouvé du travail. Je l'ai perdue très jeune. Quant à mon père, je n'avais déjà plus de nouvelles de lui, il est peut-être mort au Vietnam.»
Pascal Laborde s'installe ensuite à Marseille, comme cascadeur à cheval. Il se lance dans la photo à 25 ans, pour différents magazines. Sur son vieux vélo couinant et rouillé, comme tout ici à cause du sel, à 57 ans, il a gardé son look de surfeur, cheveux au vent et teint buriné. «Pascal Radical» continue de surfer, mais il a troqué sa planche contre un longboard, beaucoup plus tranquille.
Aller plus loin
Aller au Cap-Vert avec Héliades, Tour Opérateur français leader sur le Cap-Vert depuis 2009, avec près de 20 000 clients par an, propose en exclusivité les hôtels des chaînes Riu et Oasis sur cette destination ; sa programmation dévoile de nombreuses îles au Cap Vert dont Sal, Boa Vista, Sao Vicente et Santo Antao, en combiné, périples et circuits.
0892 231 523 (0,34 euros/mn)
Retrouvez ce portrait dans le magazine régional d'informations Objectif Aquitaine
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