"La photo me donne la légitimité de vivre certaines choses. Je préfèreles vivres et ensuite je les transmets. L’appareil photo me permet de raconterdes histoires, de rentrer dans la maison des gens, de passer du temps et detransmettre ça," explique Catalina Martin-Chico.Catalina Martin-Chico a photographié de nombreuses femmes, la plupartmusulmanes et souvent en niqab. "J’ai été catapultée au Yémen il y aquatre ans et cela m’a fasciné. Je travaillais sur un projet personnel sur lesorphelinats qui m’a amené au Yémen, dans un orphelinat de jeunes filles. Lamoitié de la population est voilée et moi j’ai eu la chance de voir ces femmeslà."Au moment des révoltes, Catalina Martin-Chico était sur place et a voulu raconter ce qu'il se passait sur place. La série photo primée se passe à l'hôpital, au plus fort de la contestation, avec les médecins et les blessés. Les gens "étaient très content qu'on en parle et surtout sur les difficulté du corps médical."