Annie Battle, a été journaliste pour Les Echos pendant 20 ans, elle a écrit de nombreuxlivres sur la question de l'égalité professionnelle. Au lendemain de la journéede la femme, elle revient dans "Femmes d'exception" sur son parcours deféministe. Elle a fait de lalutte contre les inégalités hommes / femmes son combat. Annie Battle, auteur etco-directrice de la collection Egale à Egale aux éditions Belin, publie danscette collection un petit ouvrage sur les inégalités de salaires avec ce titreprovocateur : "Les femmes valent-elles moins cher que les hommes ?"Deux autres ouvrages dans la même collection posent eux les questions de larépartition des tâches ménagères et de la sous-représentation des femmes dansles médias. Là aussi, le constat est le même, les inégalités persistent.La journée du 8 marsest donc "un moindre mal ", mais pour elle, la lutte contre lesinégalités hommes/femmes demande un investissement quotidien. Si elle-même n'apas subi de discriminations au cours de sa carrière dans des directions de lacommunication de grandes entreprises, elle a pris conscience des blocages dusystème en voyant les jeunes femmes diplômées "buter pour leur promotionou avoir du mal à négocier leurs salaires ".Elle s'est donc penchée sur laquestion et a écrit plusieurs ouvrages comme "Le bal des dirigeantes "en 2006, co-écrit avec sa fille. Elle milite aujourd'hui au sein du Laboratoirede l'Egalité.Une évolution logique pour celle qui atoujours été féministe sans le savoir, selon ses proches. Enfant, élevée dansun milieu bourgeois où les rôles étaient bien séparés, elle s'est jurée detoujours travailler et d'être indépendante en voyant sa mère obligée dedemander de l'argent à son père. Aujourd'hui, elle se définit comme uneféministe assumée qui se bat pour l'égalité, parce selon elle, "ça n'a pasde sens que la moitié de l'humanité prenne des décisions qui engagent l'avenirde toute l'humanité ".