Annick Cojean, le journalisme comme passion
Annick
Cojean est passionnée par le journalisme. "J'ai rêvé de ce métier depuis l'adolescence. Etre journaliste, avoir le maximum de contacts, le maximum d'expériences, les plus intenses, avoir un prétexte pour rencontrer des gens très différents, voyager, je trouvais cela très exitant."
Annick Cojean est curieuse de tout et n'hésite pas à poser des questions quand quelque chose la dérange ou lorsqu'elle ne comprend pas. "On a le droit de poser des questions aux gens, on va les voir poliment et on a de l'intérêt pour eux. Ce métier c'est aussi ça, c'est être délicat avec les gens et ce qu'ils sont" .
Annick Cojean a réalisé la première et dernière interview de Lady Di à la presse écrite. "C'était une très jolie rencontre. Le hasard a fait qu'elle est morte très peu de temps après et comme elle m'avait parlée, tout d'un coup, le monde entier est venu me voir. Cela été une expérience douloureuse, on lui reprochait des tas de choses et j'ai dû m'expliquer là-dessus ".
Les proies. Dans le harem de Kadhafi
Résumé de l'éditeur : En novembre 2011, Annick Cojean publiait dans les colonnes du Monde un
article terrifiant : Esclave sexuelle de Khadafi... Une jeune femme de 22 ans,
belle et traquée, racontait comment à 14 ans, le Guide Suprême, "Papa Mouammar" la repérait dans son école, lui caressait les cheveux et la désignait ainsi
comme son esclave sexuelle à vie. Violée, frappée, forcée par son maître de
consommer avec lui cocaïne et alcool, elle ne pourra s'échapper de cet enfer
que peu avant la Révolution.
Une vie gâchée ? Une seule ? Non, des centaines, peut-être plus. Nul ne le
sait, tant ce sujet est tabou. Ce que révèle la journaliste Annick Cojean dans
ce document sans précédent, est au sens propre inouï : dans les coulisses d'une
dictature, dans le lit national d'un tyran drogué en permanence, tyran
d'opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons en caméra subjective dans un
système d'esclavagisme sexuel, entre prostitution, corruption, terreur, viols,
crimes, dont les victimes sont des jeunes femmes qui en sortent meurtries à
jamais.
Annick Cojean a mené secrètement l'enquête à Tripoli, aidée par une poignée de
femmes révoltées, dans cette prison à ciel ouvert.
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