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Expos d’été. Les cris bleus d'Yves Klein

Direction Rodez et plus précisément le musée Soulages qui consacre actuellement une rétrospective au peintre Yves Klein, connu dans le monde entier pour son célèbre bleu, baptisé IKB, International Klein Blue.

Article rédigé par franceinfo, Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La piscine d'IKB (International Klein Blue) qui accueille le visiteur à l'entrée de l'exposition. (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

C’est une plongée saisissante dans le fameux bleu Klein qui attend le visiteur à l’entrée de l’exposition. Il se trouve face à une sorte de piscine qui est couverte d'IKB, c'est à dire d'International Klein Blue, ce pigment qui a été déposé à l'INPI par Klein.

On a une profondeur de matière, volatile et à la fois très très présente, C'est le côté immatériel, comme le ciel, comme le vide, qui fait partie vraiment de l'oeuvre de Klein. Le bleu Klein, c'est à la fois une présence et en même temps, c'est du vide.

Benoit Decron, directeur du musée Soulages et commissaire de l'exp

 

Mais le travail d’Yves Klein, mort brutalement en 1962 à 34 ans, après seulement huit ans de carrière, ne se résume pas à ce bleu outremer unique,  comme le montrent les 66 pièces réunies au Musée Soulages.

Yves Klein ne se résume pas à son bleu. (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

"Quand on regarde de près tous les monochromes, on se rend à quel point il y a une folie de lumière et de couleurs chez Yves Klein qu'on ne remarque pas tout de suite", poursuit le commissaire de l'exposition.

A ces monochromes, s’ajoutent des objets. Il y a aussi de spectaculaires sculptures éponges : sur socle, ou en relief sur des tableaux comme ce très rare triptyque qui évoque des paysages lunaires.

Le triptyque de reliefs éponges. (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

A ne pas manquer également les anthropométries, véritables icônes de l’œuvre d’Yves Klein :

Le principe, c'est que ce sont des modèles, donc des femmes, qui vont enduire leur corps avec du pigment bleu et ensuite vont se coucher sur des surfaces blanches, des feuilles de papier, et ça va être l'empreinte de leur corps, plus ou moins en mouvement, plus ou moins sexuée, qui va devenir "Anthropométrie"

Benoit Decron

Deux anthropométries majeures sont exposées, celle de l’époque bleue prêtée par le Centre Pompidou et celle intitulée Héléna, du nom du modèle qui prêta son corps pour sa réalisation.

Anthropomérties d'Yves Klein.  (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

L’inventivité d’Yves Klein est au cœur de cette rétrospective, la première en France depuis celle du Centre Pompidou en 2006.

L’exposition "Yves Klein – Des cris bleus" est à voir à Rodez au musée Soulages jusqu’au 3 novembre.

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